| [1] | L'autre dit qu'il a bien servy, Si a grant guerdon desservi, L'autre dit qu'il ne fina oncques De poursuivre armes, tres adonques Qu'enfes estoit, si a pour guerre Vendu et engagé sa terre Pour servir le roy, si doit bien Eur lui faire aucun grant bien Ou en richece ou en honneur. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 79) | | [2] | Or lui a il bien desservi Ses bienfais, par tel guerredon Qu'en Enfer le tira adon. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 317) | | [3] | Pour laquelle chose, si que j'ay dit ailleurs, certes ne pourroit assez souffisanment estre merité le loyal, sage, bon conseillier comme infinis soit le bien qui par lui puet venir, mais qu'il soit creux, si qu'il est escript de Scipio Nasica, le tres sage, bon conseillier, que ycellui ne prouffita pas moins aux rommains par les bons consaulx qu'il donnoit de bien gouverner la chose publique que firent les autres Scipions de laquel lignée il estoit et qui tant furent vaillans par leurs armes, dont dit l'aucteur que pas n'avoit ycellui moins desservi de merite et louenge à tout sa corte de paix que les autres avoient à tout leur hernoiz et habillement d'armes. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 74) | | [4] | Et encores se les las innocens et sans coulpe se veullent pacifier à eulx moiennant le leur, Dieux scet comment les desloyaulx s'en font prier, disant que bien ont desservi grant pugnicion et que s'ilz ne fussent, riens ne fust de leur vie. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 80) | | [5] | tiercement, à ceulx qui l'ont desservi pour ce qu'il n'appartient à prince tenir la peine, le labour ou service d'autrui, ains doit tantost guerdonner ; (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 149) | | [6] | Si devons savoir que largesse, quant elle est bien ordonnée c'est vertu, mais se elle excede et passe mectes de raisons est tres grant vice que on appelle prodigalté ou folle largesse, lequelle dit vice procede d'indiscrecion et faulte de prudence, c'est assavoir quant un prince ou autre, qui qu'il soit, donne tres excessivement aux uns et qui pou le vallent et ne l'ont pas desservi et si paie tres petitement ou neant ce qu'il doit. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 150) | | [7] | Certes ne puet estre plus vituperable mort que occire soy-meismes par desespoir, si que Dieu l'a permis à de grans pecheurs, comme de Zambri, qui bien desservi la mort, car quel plus grant mal puet estre commis que de mettre la main à son souverain seigneur ou le persecuter? (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 23) | | [8] | mais ton aveuglee ignorance conduicte d'orgueilleuse arrogance te fait mescognoistre comment toute personne, soit grant ou petite, qui mauvaisement use ses jours, dessert que toute chose lui doie estre contraire : si n'avises point en toy comment tu as desservi et dessers par la maniere que tu tiens que tu ne soyes mie en la grace de maint, par quoy n'est pas sens cause se pluseurs sont rebelles et contredisans a tes voulentéz et opinions. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 16) | | [9] | Cellui chascun jour appelloit Son courage a soy meismes rendre Raison, et la vouloit entendre De quoy le jour avoit servi, Et s'il avoit riens desservi De quoy il deust estre repris, Ou s'il y avoit riens apris. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 227) | | [10] | dont, comme il voulsist que ses commandemens fussent obeis, comme raison le devoit, et que verité fust tenue, avint une fois qu'il ot donné à un gentil homme, qui bien l'avoit desservi en ses guerres, la somme de .Vc. frans par un mandement à ses generaulz, de laquel chose il avoit commandé de bouche expressement à un des generaulz appellé Bernart de Montleheri qu'il n'y eust faultede brief expedicion ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 86) |
|
|
Attestation de 