C.N.R.S.
 
Attestation dans les corpus textuels 
 Attestation de dire dans 7FMR 
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[1] Mais se nous venons a parler de la basse partie, ceste chose seule en peut on dire, que tant la veoit on usee, en gast et en destruction, par rudement frapper, tirer et detrainer, que en plusieurs lieux l'emprainte de la terre apparoit descouverte et les arbres et semences comme desracinees, gectees et pendans au travers par paleteaux, si que on n'y peust cognoistre ordonnance ne esperer fruit. (CHART., Q. inv., 1422, 8)
[2] Et puis que tele est la loy que Nature y a establie, il fault dire que nul labour ne vous doit estre grief, que nulle adventure ne vous doit estre estrange a soustenir pour cellui pays et seigneurie sauver, qui depuis vostre nativité jusques a vostre mort est quant de soy ouvert envers vous a toute soustenance, et qui vous repaist et nourrit entre les vivans, et entre les mors vous reçoit en sepulture. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[3] Si est force de dire que ceulx sont desnaturez, qui au commun besoing et pour le salut de leur païz et seigneurie n'efforcent leur povoir, et mieulx veulent soy laisser perdre avecques la chose publique que pour icelle soy exposer a peril. (CHART., Q. inv., 1422, 11)
[4] car la corection des mauvais hoste le hardement de mal et la recongnoissance des bons est le redoublement de leurs biensfaiz, et, qui plus fort est, j'ose bien dire que celle seule vertu de recognoistre les bons qui peu voulentiers empressent et les maulvais qui se ingerent rebouter est celle qui souverainement conferme et maintient les princes en leurs seigneuries et majestez. (CHART., Q. inv., 1422, 17)
[5] Si fault par force dire que, s'ilz ont riens d'avance qui les eslieve sur vous, c'est hardement de courages, et, se vous avez riens qui soubz eulx vous deprime, c'est la multitude de voz pechiez qui convertit vostre cuer en fuye et laissez estaindre la lumiere de vostre gloire et destruire vostre seigneurie devant voz yeulx, sans remede y querir ne mectre, si non que la grace de Dieu y euvre de soy, a laquelle deservir vous metez petite peine, et ne povez en ce point longuement temporiser sans veoir decheoir le nom françois a vostre pardurable vitupere et malediction. (CHART., Q. inv., 1422, 19)
[6] Toutes ces choses sont cogneues et notoires et m'en rapporte a Dieu qui les voit, et neantmoins je les passe, car ameres sont a ramentevoir, fors tant que je ne me pourroye tenir de dire que la legiere foy muable et petite loiaulté des subgez a ceste seigneurie est mouvement et occhoison de la venue de noz ennemis sur nous, qui autrement n'en eussent prins le hardement. (CHART., Q. inv., 1422, 28)
[7] Et puis que parler en fault si avant et que tu me donnes reprouche de lascheté, je te ose dire que ton enfermeté et petite constance est grant cause que mieulx ne se fait, car en plusieurs lieux, non pas en tous, qui ne se donroit aussi grant garde de toy que des ennemis, ta folie et petite foy feroit de haulx dommaiges que tu mesmes et autres acheteroies puis asprès. (CHART., Q. inv., 1422, 28)
[8] " Qu'est ce autre chose a dire si non que, en soy cuidant sauver a part, forclorre l'aide de ses biens au besoing commun et priver eulx mesmes et la chose publique de l'usaige des biens qui d'elle sont issuz, mais tant sont ilz deceuz que maintes fois perdent leur chatel pour eschiver de proufiter au bien commun; (CHART., Q. inv., 1422, 32)
[9] Je puis sceurement dire que oncques honneur, vertu et salut universel de la communité de la seigneurie ne fut mains empraint es couraiges qu'il est de present. (CHART., Q. inv., 1422, 32)
[10] Venons a parler de la folle erreur et des partiz quetu m'acuses d'avoir soustenuz, et s'il estoit aussi grant besoing du dire comme il est honneste du taire de tel vice ou obprobre comme il y peut avoir, aucuns des tiens ne s'en sauroient laver ne que moy. (CHART., Q. inv., 1422, 38)

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