| [1] | Quel exemple avons nous en ce cas du vaillant magnanime Scipion, qui bien fait a ramentevoir comme, ou temps que la seigneurie romaine estoit si durement foulee par Hannibal, aprés ses grans victoires, que es couraiges des Rommains n'avoit plus comme nulle esperance de salut de leur cité et que la plus grant partie d'eulx descendoit en oppinion de monter es nefs et abandonner Romme et aller habiter en autres regions, il, qui le peril commun de lui et des autres cognoissoit, le vouloir aussi du Senat qui se vouloit departir, vainqui les doubtes de son cuer par l'affection publique, si tira son espee emmy le conseil et jura haultement que qui parleroit plus de habandonner la cité sentiroit au trenchant de son espee que doit estre le guerredon de ceulx qui la chose publique delaissent pour leur singulier salut. (CHART., Q. inv., 1422, 49) | | [2] | Les païs champestres sont tournés en l'estat de la mer ou chacun a tant de seigneurie comme il y a de force, et moins y ont de povoir les naturelz seigneurs que les estranges ravisseurs, dont la terre est semee comme de langoustes qui par leurs tourbes gastent les regions et les laissent en desert et en freche: dont je conclus par necessaire consequence que lez champs inhabitez feront les cités familleuses; (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 13) | | [3] | Or fut l'air obscurcy de rechief, et la nuee defoullee de descongnoissance mist obstacle entre Dieu et homme par sedition de Mahommet, dont Armenie et Capadoce, Galacie, Paphagonie, Bitinie, Missie, Fragie, Libie, Carie, Licie, Mesopotamie, Syrie, Fenice, Palestine, et grant part dez regions d'Asie, aux eglises desquellez s'adressent les epytres dez apostres, toute Affrique, et aucunes provinces d'Europe vers Occident, jusquez dedens Espaigne, et vers Orient, jusquez en Trace et Pannonie, sont pervertis de foy crestienne, et infaictes par semence de zizanie et de secte nouvelle. , vainqui les doubtes de son cuer par l'affection publique, si tira son espee emmy le conseil et jura haultement que qui parleroit plus de habandonner la cité sentiroit au trenchant de son espee que doit estre le guerredon de ceulx qui la chose publique delaissent pour leur singulier salut. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 117) | | [4] | Sectes et loys de plusieurs vies, Grans cloistres et grans abbayes De trestoutes religions Y sont de toutes regions. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 123) | | [5] | Et se peuplerent comme vigne, En maintes regions estranges,Dont on lit de belles arrenges ; (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 161) | | [6] | L'autre raison si peut estre pour l'influence des cielz et la nature de la terre, car, si comme il est contenu ou dit livre, à bon batailleur convient par especial .II. vertus, c'est assavoir, sens et hardement, et nous devons sçavoir que es chaudes terres, lesquelles sont près du soleil, ne sont pas les hommes moult hardis, et est la cause pour ce que pour la grant chaleur ilz ont pou de sang, mais ja soit ce qu'ilz soient couars, ilz sont moult sages et soubtilz en leurs fais, et aussi par le contraire ceulz qui sont es froides regions et loings du soleil ont foison sang, si sont hardis et pou sages ; (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 193) | | [7] | Et comme ce soit de commune coustume des puissans hommes que, close la bouche, grant est le remuement et changement de l'estre de leurs cours et de leurs lieux - de laquelle chose sont cause plusieurs voulentez contraires, et a peine autrement peut estre se moult grant discrecion n'y remedie, comme il appert du grant Alixandre, si comme il est escript, les divers descors, lesquelz, non obstant les partages des regions qu'il leur avoit limités, tantost aprés sa mort entre ses barons sourdirent -, adonc faillirent a mon dit pere ses grans pensions. (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 98) | | [8] | Si tost que justice fauldra, Qui ja fault en greigneur partie, Adonc verras la seignourie Du lieu partir, et par justice, Par contumelie, par vice De rios et baras couvers, Qui sont souvent trop descouvers, Ce dit Salemon en son livre Qui ceste sentence nous livre Des diverses mutacions Des pais et des regions, Ou ces trois choses sont touchées D'estre seignouries muées De gent en gent en autre lieu. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 151) | | [9] | Mays Pompeyus Trogus, selon que Valerius escript, c'est cellui qui a plus escript de son temps en sus, car il parle ainsin que du commencement de toutes les regions et de la situacion des terres. (LA SALE, J.S., 1456, 76) | | [10] | -- De la partie des Sarrasins estoient la plus grant armee que depuis la loy de Mahommetilz eussent faite, car tous les soudans, les roys, les seigneurs des trois regions y estoient: c'est assavoir, de Ayse la maiour ou ont six provinces, c'est assavoir Indie, Perssie, Sirie, Egipte, Surie et Assie. (LA SALE, J.S., 1456, 212) |
|
|
Attestation de 