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Mais une chose vous [... Raymon] vueil [moi Melusigne] dire Ainçoys que je me parte, sire, A la fin qu'en ayent memoire Ceulx qui aprés cent ans encore Naistront. Bien en orront parler, Voire, qu'on me verra par l'air Entour le chasteau Lusignen Trois jours devant en cellui an Que le chasteau changera maistre. S'en l'air on ne me puet congnoistre, Si m'apparray en terre plaine Ou au moins dessus la fontaine. Saches, Raymon, qu'ainsi sera Tant que le chasteau durera, Car de mon nom le baptisay Et tel qu'il est le devisay. Appeller le puis mon filleul, Devant touz bien dire le vueil: Mellusine m'appelle l'en, Pour ce le nommay Lusignen. (COUDRETTE, Mélus. R., c. 1400, 242). |
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