C.N.R.S.
 
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18 exemples
 1 Par un petit pertuis ou pas De son huis Issangrins s'acrout : Vit Renart qui sus Hersan crout. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 311).
 2 ...pour resister a tous les autres enuis se a chief en veult venir, que elle prengne cuer d'omme, c'est assavoir constant, fort et sage, pour avisier et pour poursuivre ce qui lui est bon a faire, non mie comme simple femme s'acroupir en pleurs et larmes sans autre deffense, comme un povre chien qui s'aculle en un coignet et tous les autres lui cuerent sus. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 192).
 3 Si tenoit sur son poing un faucon joli, Si vit en un vivier .I. malart acroupi (Brun de la Mont. M., c.1350-1400, 95).
 4 ...quant le sanglier (...) en chemin est acroupis... (LE FÈVRE, Vieille C., a.1376, 51).
 5 Dessus celle chaire seoit Une dame, a qui bien seoit Sa maniere pesant et sage. (...) Si n'estoit elle pas crespie, Laide, envieillie, n'acropie, Aincois estoit fresche et nouvelle, Blanche com lis, plaisant et belle. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 99).
 6 Non mie a toy apertient estre ou nombre de ceulx qui en my chemin sont trouvéz recreans. (...) Or sus ! sus ! baille ça ta main ! Drece toy ! Plus ne soies accropie en la pouldriere de recreandise. Entens noz sermons et tu feras bonne oeuvre. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 8).
 7 Se je n'avois pas bien tout pris, Et jeunes, vieulx et decrepitz, Incensez, folz et accropitz, Pucelles, filles et les meres, Tous enfans bastars et leurs peres, (...) Et n'a ung seul de tout degré, Qui ne se haste de son gré Venir, et fust-il des scandales, Ou commun navire et sodales. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 795).
 8 Et s'est si grans mortalités En bours, en ville, en cités Et tout par tout le plat pays Que chascuns en est esbahis, N'ame n'oy qui ne prophetise Pis pour le peuple et pour l'Eglise, Si que trop serons acroupis (MACH., Voir, 1364, 5455).
 9 Chascuns par le bois se merveille, Et meïsmement qui le croient, Et ja voellent et s'y ottroient Que le beau guichet bien serré Soit tost ouvert et desserré ; Et sy fust il, com dit l'en a, Quant aventure y amena Ung bergier qui le fait rompy, Dont Lupalois sont acroupy. (Pastor. B., c.1422-1425, 139).
 10 ASTAROTH. Il est hors de nostre pouoir : Riens ne vous vault le conspirer. Qu'est il de faire ? SATHAN. De virer Aux infernaulx de belle pousse, Et leur raconter la secousse Comment nous sommes acrouppis. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 1035).
 11 La teste li trencheray a l'espee d'achier : Car li homs qui s'acrout on le fait abaissier ! (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 740).
 12 Qui s'acrout, en [var. Dieu] l'abesse, se dit on mainte fye (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 50).
 13 Qui hante lez chetifs povreté va quirant, Qui s'acrout on le va tout adez abaissant Et ly homs qui se va honnestement pourtant On le prise et honneure et mocqu'on le meschant. (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 106).
 14 Messages est de Dieu, si com j'ay en pensé, Estrait de haute gent et de haut parenté, Le branc tient en sa main, si a juré Jhesu Que jamais joye n'ara, si lui ara rendu, Car ung proverbë est monlt souvent ramentu : Qui s'acro[i]t, Dieu l'abaisse, dont il est confundu. [L'éd. a corrigé "acrout" en "acroit"] (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 506).
 15 Pour ce a chascun son art souffise Et son estat sanz faire emprise De trop ne po querir hault bout ; Car qui s'abaisse Dieux l'acrout, Et qui se hauce plus qu'a point, Cheoir le fault en petit point. [Éd. : «le courbe», mais dans le gloss. : «Élever»] (DESCH., M.M., c.1385-1403, 300).
 16 Par trop luy taire ou estre solitaire, Et sans notaire, on pert bien bruit et brout : Qui trop s'abaisse, on dit que Dieu l'acrout. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 218).
 17 Socrates sçavoit il foison ? Fut il bien fier et bien constant Quant il but l'amere poison Ainsy qu'on le va racontant ? Toutesfois de sagesse tant N'eut que sa femme deshonneste, Ou accroupye ou en estant, Ne lui pissast dessus la teste. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 200).
 18 ...ilz sont montés sur chevaulx maigres qui sont moult vistes, et ne menguent que ung peu de paille et de grain, pour ce que le païs est si chault, qu'i n'y croist point d'erbe et sont accroupis sur leurs selles et chevauchent à cours estriers, et sont vestus longs, leurs robes toutes pointées de toille et de coton, et pour resister contre le trait (LE BOUVIER, Descript. pays H., p.1451, 77).
DMF 2020Jean-Loup Ringenbach
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