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     BONHEURTÉ     
FEW XXV 891b augurium
BONHEURTÉ, subst. fém.
[GD : boneurté ; FEW XXV, 891b : augurium]

"Bonne fortune, bonheur" : Garde que Raisons te maistrie Et qu'aies en toy pacience Et la vertu de souffissance, Car bonneürtez vraiement Vient de souffrir pacienment (MACH., R. Fort., c.1341, 91). Car c'est mes cuers ; c'est ma crëance ; C'est mes desirs ; c'est m'esperence ; C'est ma santé ; c'est ma baudour ; C'est mes confors ; c'est ma valour ; C'est ma dolour ; c'est ma durté ; C'est toute ma bonneürté (MACH., D. Lyon, 1342, 167). Homs puet en soy trouver bonneureté [ms. bonneurté] Si lui souffist aoust, moissons, vendenges, Et eschiver paour, honte, laidenges Qui leur puelent par son convoiter nestre. (DESCH., Oeuvres Q., t.2, c.1370-1407, 124).

Rem. JEAN D'ARKEL, Ars d'Amour, c.1350, ds GD I, 682c (boneurté).

 

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P. personnif. : Bonneürtez a de bien tant Que jamais n'aroie compté Le centisme de sa bonté. (MACH., J. R. Nav., 1349, 273). Or est Bonneürtez couverte Dou mantel, et est chose aperte Que par dessous tous biens enclot. (MACH., J. R. Nav., 1349, 280).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Noël Musso


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