C.N.R.S.
 
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     CUISSE     
FEW II-2 coxa
CUISSE, subst. fém.
[T-L : cuisse ; GDC : cuisse ; AND : cuisse ; DÉCT : cuisse ; FEW II-2, 1260b : coxa ; TLF : VI, 588b : cuisse]

A. -

"Cuisse" : Sans nul mestret Avoit le corps par mesure pourtret, Gent, joint, joli, juene, gentil, grasset, Lonc, droit, faitis, cointe, apert et graillet. Trés bien tailliez Hanches, cuisses, jambes ot, et les piez Votis, grossez, bien et bel enjointiez, Par maistrise mignotement chauciez. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 71). Descousez que veoir le puisse [Aubin] Dès la teste jusqu'a la cuisse (Mir. femme, 1368, 199). Il (...) li bouta le fier dou glave tout parmi le quisse. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 39). Et quant le malade fu esveillié et attendoit que les surgiens li deussent taillier sa cuisse pourrie, il se trouva sain et gary, et que sa cuisse estoit toute noire, et fu trouvee sa cuisse pourrie au corps mort du Morien. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 255). Et cuida ferir mon pere d'estot par my le corps ; mais il tressailly ; et cil, qui venoit de grant voulenté eschauffez, et plain de yre, failly a son poindre, et mon pere sault et lui oste l'espee de la main. Et cil retourne et tire bon coutel et en fery mon pere par my la cuisse, mais il lui cuida bien bouter par my le corps. (ARRAS, c.1392-1393, 58). Et fait à savoir qu'il en a biaucop des membres, comme (...) les costes, les flans, le dos, les os, l'eschine, le ventre, l'ombril, le penil, le vit, les cueillons, le cul, les hanches - vel nages -, les queses, la lene (Man. lang. G., 1396, 46). ...la cuisse en parfont tranchiee Lui a (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 105). Les vaynes qui sont es platz des cuissez saigne l'on pour la enfleure des coullons, tant à dexstre comme à senestre et aussi contre une maladie qui vient es aynes et es parties derriere. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 17). Ces grandz cuisez que cy temdéz Vous covyent rompre et defroisser ; Il covyent encor roisïer. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 221). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Le mort boug 'il janbe ne cuisse ? Regardez comment il se porte. (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 128). Malbec, frapons Dismas [un des deux larrons crucifiés avec le Christ] accop ! Jambes et cuisses luy rompons. Ung, deux, trois, quatre comptons (Pass. Auv., 1477, 229). En la premiere partie [de la grande jambe] qui est cuisse est ung seul os (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.2, chap.8). Une partie du grant pié ou de la grande jambe est dicte coxa, l'autre est dicte parva tibia, l'autre est dicte pes parvus mais la grecque translacion appelle crus ce que l'arabicque translacion appelle coxe et jambe ce qui est appellé cuisse. (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.2, chap.8). ...est mis l'os de la cuysse qui est fait en quasi maniere d'ung demy cercle (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, IV, 4).

 

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Grande cuisse. "Cuisse" : ...ou dernier focille de la grande et de la petite cuysse (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, II, 19).

 

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Petite cuisse. "Mollet" : ...ou dernier focille de la grande et de la petite cuysse (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, II, 19).

 

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La lance sur la cuisse. V. lance : Aprés les XIJ lances venoit sur un tresbel coursier ledit Don Bernard de Cardonne qui sur sa cuisse portoit une lance ou estoit un gonffolon (LA SALE, J.S., 1456, 111). ...et ceulx qui de dehors estoient, se mirent en arroy et vindrent le grant train, les lances sur les cuisses, jusques au boullevert. (BUEIL, I, 1461-1466, 37). La haulteur du commencement de la dicte crote (...) est de la haulteur plus que ung homme d'armes a cheval, la lance sur la cuysse (LA VIGNE, V.N., p.1495, 264).

 

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[Chez l'animal (en partic. d'une volaille)] : ...ceste cuisse rungiez De ce poucin. (Mir. nonne, 1345, 332). Du premier mès, nul à lui ne parloit ; foison de volille par coustume mengoit, les elles et les cuisses tant seulement mengoit, et guaires aussi ne buvoit. (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 78).

B. -

P. anal. "Fourche formée par deux branches d'arbre" : Le fruit que icellui arbre [le figuier] porte naist au contraire des autres arbres, excepté que des figuiers de Pharaon, que les figues naissent es cuisses et es branches, ainsi comme se on les y avoit fichées. (Voy. Jérus., c.1395, 58).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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