C.N.R.S.
 
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     NUIRE     
FEW VII nocere
NUIRE, verbe
[T-L : nuire ; GD : nuire/nuisant ; GDC : nuire ; DÉCT : nuire ; FEW VII, 161a : nocere ; TLF : XII, 301a : nuire]

I. -

Empl. trans. dir. [D'une pers. ou d'une chose] Nuire qqn. "Faire du tort, du mal à qqn, causer à qqn un préjudice matériel ou moral" : Que gangnes tu a venir nuire Un povre hermitte ? (Mir. st Guill., c.1347, 23). ...et lui donna le goust de cognoistre cen qui le [var. li] pourroit nuire quant a boire et a mengier. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 60). ...car les nobles de coeur en avoient pitié et ne les vouloient nuire, ainçois se tiroient arriere et empeschoient les grevans. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 637). Le lyon, le recongnoissant, ne le nuysi pas seullement ["non seulement ne lui fit aucun mal"] mais le desfendi contre et envers toutes les autres bestes et ainsi le garda sauvement. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 256). Ce roy ainsi esleu les commença plus nuyre que n'avoit fait leur ennemy (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 257). Je les nuis Jours et nuitz. Se les veul, Se je puis, Mettre es puis De grief deul. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 119).

 

Rem. Ex. de FOUL. et WAVRIN ds GD V, 543a.

 

-

[En alliance avec grever] : Tu le vois par experience, Car pour alegier la grevence Qui moult te grieve et a neü, Aussi tost com je l'ay sceü, Tu m'as plus tost pour toy aidier Que ne peüsses soushaidier. (MACH., R. Fort., c.1341, 115). Maix se je l'an pouoie ne neure ne grever, Encor li feroie ceu fait chier acheter ! (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 455). Tu le doiz bien grever [Julien] et nuire (Mir. emp. Julien, 1351, 196). Li roys en Chypre sejourna, Qui pas longuement sejour n'a. Là ne fait que voies trouver Pour Sarrasins nuire et grever. (MACH., P. Alex., p.1369, 111). Dont me vaut miex amer celeement Et mes dolours humblement endurer, En atendant (la) mort ou aligement D'Amours qui tant me scet nuire et grever, Que tout perdre par maisement celer. (MACH., L. dames, 1377, 34). Nompourquant le plaisant attrait, Qui m'art, qui m'esprent, qui m'attrait, Qui tant me nuist, grieve et detrait Et nulle fois ne s'en retrait, Est grant cause de mon contraire (MACH., Lays, 1377, 304).

 

Rem. Mais noter la constr. indir. ds l'ex. suiv. : ...ce qui nuist et grefve aux corps sains (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 310).

II. -

Empl. trans. indir. Nuire à qqn.

A. -

Qqn nuit à qqn. "Faire du tort, du mal à qqn, causer à qqn un préjudice matériel ou moral" : Ne souffrez en nulle maniére Le vostre pais plus destruire, N'a voz bonnes gens ainsi nuire (Mir. st Guill., c.1347, 39). Celui qui m'a esté par maintes fois nuysans... (Tristan Nant. S., c.1350, 412). ...Car scet bien a point prendre l'eure Devers le seigneur pour leur nuire [var. nieure] (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 163). Et li a dit : "Vous ne savez, Li roy de Chypre vuet venir Seur nous ; plus ne s'en puet tenir. Toute sa gent a mis ensamble, Et nostre gent devant li tramble Et fuit ; certes il nous nuira Tant, s'il puet, qu'il nous destruira. Ottroions li ce qu'il demande, Si que jamais ne nous offende ; Car cils ne vit pas qui n'a pais..." (MACH., P. Alex., p.1369, 132). Car on a souvent veu Que le petit a bien au grant neu (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 288). Las ! au meins s'elle sceüst Ma dolour et congneüst, Certes, petit me neüst Et moult alegié m'eüst Ma dolente destinée, N'en rien ne me despleüst Ma mort, s'elle li pleüst, Einsois mes cuers en eüst Grant joie, puisqu'il peüst Obeir à sa pensée. (MACH., Lays, 1377, 298). Si ne puis nullement comprendre, Ne nuls ne me feroit entendre Que, quant Amours .J. amant prendre Vuet, que ce soit pour lui destruire ; Car s'il aimme et sert sans mesprendre, Amours pité en dame engendre Qui son cuer fait piteus et tendre, Si qu'à l'amant ne saroit nuire. N'elle ne se porroit deffendre Que son cuer ne feïst descendre À ce que son mal vosist mendre, Pour ce que pas ne vuet qu'il muire. (MACH., Lays, 1377, 381). Come quoy, et a nostre propos - qui est chose qui souvent avient a court - une dame ou autre femme de court sara que aucunes gens, ou certaine personne, lui nuira et tendra a la faire mettre mal de sa maistresse ou du seigneur ou des amis d'elle, et de la faire bouter hors (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 141). ...car luy sembloit que le Pappe ne voulloit pas trop nuire audit roy Lancelot par ne voulloir virtueusement constraindre Paullo des Ursins et aultres cappitaines a ladicte victoire, ainssy que devoit. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 193). Pour ce, ma dame m'a tramis Ad vous disent qu'elle vous prie Qu'a Jhesus, qu'est de saincte vie, En riens ne nuises par sentence ; Ains vous plaise en grant clemence Le deslivrer de ces Juïfz. (Pass. Auv., 1477, 169). ...A ces felons Juïfs pleins d'ire Qui ont tant au bon Jesus neu. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 120). Mauldit soit celuy qui nous hect Et qui de nous nuyre se vente ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 266).

 

-

[De Fortune] : Et se Fortune m'a neü Et fait dou pis qu'elle ha peü, Vostre douceur l'a sormonté Qui m'a de joie repeü Et sa puissance ha descreü Et son orgueil suppedité. (MACH., Voir, 1364, 204).

 

-

[D'un collectif] : ...et se à contribuer faloit, ce deveroit estre par ceulx des païz auxquelx aydent ou nuysent lesdiz chasteaulx ["ceux qui occupent ces châteaux"], non pas à eulx, à qui ne font ne froit ne chaut (BAYE, II, 1411-1417, 12).

 

-

Empl. abs. : Car telz gens ainsi nuisanz et pechans font chose injuste et tels fais sont injusficicacions. (ORESME, E.A., c.1370, 308). En leur repas Tendent leur las Ad nuyre pour prandre vengence. (Pass. Auv., 1477, 110).

 

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Nuire les uns aux autres : Petis et grans, Bourgoix, marchans, Nobles, vilains [l. Nobles et vilains] en ung tas, Jeunes, anfans, Sont tous nuysans Les ungs es autres en tous cas. (Pass. Auv., 1477, 110).

 

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[D'une bête] : Il faisoit les saus si trés grans Que durement m'en mervilloie. Bien vi qu'il avoit trop grant joie. De ses ongles gratoit en terre. Il prisoit moult petit la guerre Des bestes qui li vuelent nuire Et qui le pensent a destruire ; Qu'elles l'espioient de long. Bien le vi ; pour ce le tesmong. Einsi fu li lions joieus Et j'avec li moult grant joie eus (MACH., D. Lyon, 1342, 176).

 

-

[À une bête] : Elle [la chouette] ne vole que par nuit, Chascuns la het, chascuns li nuit, Il n'est oisiaus qui bien li veuille Et qui ne s'en plaingne et s'en deuille (MACH., Voir, 1364, 696).

 

-

[À qqc. (à sa propre guérison, à son propre salut...)] : Si languissoit auprés du mire Et nuysoit a sa garison, Car qui art ne se puet plus nuyre Qu'approucher le feu du tison. (CHART., B. Dame, 1424, 337). Jherusalan, Jherusalan, Que tu as a ton salut neu ! (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 222).

B. -

Qqc. nuit à qqn.

 

1.

"Faire du tort à qqn" : Car li taisirs me puet nuisir (JEAN DE LE MOTE, Voie d'enfer P., 1340, 23). Ains dit priveement en vorait porchessier Chose que li porait et neure et annoyer. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 964). ...et tous telz biens leur nuisent en ce que ilz en sont plus mauvais. (ORESME, E.A., c.1370, 322). Il ne tent qu'à ma mort, Il me point, il me mort : Trop me nuist sa morsure. Il m'aroit tantost mort Par son mervilleus sort, Se n'estoit le ressort D'esperence seüre. Liement me deport. (MACH., Ch. bal., 1377, 619). O comme vertu sceüe et de propre bouche loee a nuisy a pluseurs ! (Internele consol. P., 1447, 201). ...riens ne me nuyt ! ["cela ne me fait aucun tort"] (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 122). Laisés m'en paix, beau sire Dieulx ! Vous paroules me nissent fort ! (OLIOU, Mess. Arg. A., c.1470, 479). ...car peché t'a trop neu. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 223). Peché nous a grandement neu (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 371).

 

-

Empl. abs. : Ainsi nuist beauté doublement (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 87). Tribulations, Mortalitez, occisions, Compaingnes regnent, et pechiez ; Dont li mondes est entechiés, Si que bon ne me samble mie Que le passage vous ottrie Quant à present, car ce seroit Très grans peris que li feroit. Car pechiez nuist et s'est po gent, Et tuit seigneur ont à present Trop de riotes et de plais. (MACH., P. Alex., p.1369, 220). Et dy aussy que la messe du bon vault en deux manieres, et celle du mauvais en une seulement, et puet nuyre en autre maniere pour son pechié. (GERS., Déf., 1400, 238). Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

 

.

Prov. : Dès que dou prendre s'embesongne, Je li lo selonc la besongne Pour li a point embesongnier Po parler et bien besongnier, Car on dit que trop parler nuist. (MACH., D. Aler., a.1349, 269). Et vraiement trop parler nuit, N'onques ne de jour ne de nuit Ne fu janglerie en saison. (MACH., Voir, 1364, 698). Trop parler nuist, trop grater cuist. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 199).

 

2.

En partic. "Être nuisible à (la santé de) qqn, exercer une action nocive sur qqn" : Le lait nuist a ceulx qui ont douleur de teste ; il est malvaiz a ceulx qui ont fievre, a ceulx qui ont les ypocundres suspenduz, la ou il a rugite de bouiaux (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 88). ...ceulx a qui le lait nuist (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 310).

 

-

Empl. abs. : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Aussi fait mal, et griève et nuit, Prendre viande, jour ou nuit, Tant soit plaisant ou excellente, Non digérée la précédente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

C. -

Qqc. nuit à qqc.

 

1.

"Causer du dommage à qqc." : ...car aucunes fois estudier, qui est bonne chose, nuist a santé. (ORESME, E.A., c.1370, 403). ...pour condempner ledit livre et l'excomminier, comme on a fait de autres qui sont nuisans a nostre foy et a bonnes meurs (GERS., Traité R. Rose, 1402. In : Chrestom. R., 50).

 

2.

"Empêcher qqc., faire obstacle à qqc." : ...car le repos de la terre est du tout impertinent au mouvement de ceste estoille sanz a ce nuire ou aidier. (ORESME, C.M., c.1377, 368).

III. -

Empl. pronom. "Se faire du tort (à soi-même)" : ...car nul ne fait adultere aveques sa propre femme, ne nul ne mine ou abat son mur pour se nuire, ne nul ne emble a soy meïsme ce qui est sien. (ORESME, E.A., c.1370, 327).

 

-

Se nuire de qqc. "Se lasser de qqc. (finir par se faire du tort par qqc.)" : Il n'est riens dont ne se nuison ["nuise on"], Tant soit plaisant ne delitable. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 109).

 

-

(Se) nuire à soi-mesme : Et nul ne eslit nuire a soy meïsme. (ORESME, E.A., c.1370, 302). Si languissoit auprés du mire Et nuysoit a sa garison, Car qui art ne se puet plus nuyre Qu'approucher le feu du tison. (CHART., B. Dame, 1424, 337).

 

-

"Se faire du tort (l'un à l'autre)" : La se consieuirent des lances, Par si vertueuses samblances Et par si hardi couvenant, Que de ce cop, en leur venant, Les dittes targes pertuisierent ; Mais d'autres riens ne se nuisierent, Ne ne blecierent ne greverent. (FROISS., Méliad. L., t.2, 1373-1388, 54).

IV. -

Part. prés. en empl. adj. "Nuisible, nocif" : Quant Ysengrin olt et entend Les motz que sa femme lui tend, Qui bien lui samblerent nuysans, Folz et perilleux et cuisans... (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 10). Pleurer vous peut estre nuisant, Seigneurs, et sachiez riens ne vault. (Mir. ev. arced., c.1341, 115). ...li lieus estoit solitaires, Dont li tenirs cois et li taires C'estoient .II. poins souffissans, Et li contraires fust nuisans. (MACH., D. Aler., a.1349, 261). ...vent nuisant (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 310). ...fumees nuisantes au tast (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 310). [Polyphème à Galatée] Plus es dure de chaisne viel, Se tu ne fais ce que je viel (...) ; Plus damageuse et plus nuisant Et plus aigre de feu luisant De seche b(o)uche et de lardons (MACH., Voir, 1364, 632). ...leurs moz sont trop nuisans. (LE FÈVRE, Caton U., a.1376, 91). C'est une dangereuse espergne D'amasser tresor de regrés ; Qui de son cueur les tient trop pres, Il couvient que mal lui en preigne. Veu qu'ilz sont si oultre l'enseigne, Non pas assez nuysans, mais tres (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 347).

 

-

Nuisant à : ...je le doubtay, Quant ces paroles escoutay, Nom pas pour cause de meffait Qu'endroit de moy eüsse fait, Mais je doubtay pour mesdisans Qui sont aucunes fois nuisans Par fausseté et par envie Aus bons qui mainnent bonne vie. (MACH., J. R. Nav., 1349, 165). Choses froides, si comme noif ou cristal, sont anemies et nuisans a la poitrine, car esmeuvent les toux, font decourir le sang, et si font les catarres. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 83). Plaisance chierement amee S'i loge souvent, mais nuisans Lui sont anuis, gros et puissans, Quant ilz la tiennent empeschee, L'ostellerie [de Pensee]. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 481). ...par quoy lesdittes eaues sont grandement nuysantes a ceulx qui en usent (LE FORESTIER, Rég. épid. pest., 1495. In : Chrestom. R., 278).

V. -

Part. prés. en empl. subst. "Celui qui nuit ; ennemi" : Amour de cez vertus teillement l'anflamait Que malgrez cez neuxant contremont s'adressait, Et puis des esperon le bon destrier brochait. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 217). [Autre ex. v.10781] ...Et me voulés aider encontre mes nuysans (Tristan Nant. S., c.1350, 336). Car par luy desconfitz sont trestuit nous nuysans (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 229). Roy te puet on bien nommer, Sangler hardi et cresté, En fait apresté, Ferm et arresté Et entalenté De tes nuisans contrester. (MACH., Lays, 1377, 476). ...Et tous vos nuisans convertir. (Livre amour. all. F., c.1398-1430, 41). J'ay occit vo nuysant qui si vous guerroya (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 538). ...Tant qu'il fit ses nuysans desoubz luy encliner (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 583). Si vous promet que ne faillirent A leur nuisans mie le jour, Ains par combatre, sanz sejour, Si durement les demenerent Qu'a desconfiture menerent Pluseurs eschieles, la journee (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 157). Croyez qu'il a moult de nuysans Et d'envïeulx en la cité. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 234). Quy est celui quy ne doit estre condampné a mort, s'il avoit jugié a mort ung ignocent pour ung nuisant ? (CRAP., Cur Deus, De arrha B.H., c.1450-1460, 174). Il a trouvé par discors fort cuisans Gens desplaisans et assés de nuisans Contredisans fort a sa volenté (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 385). Ha, Jhesus, le bon et doulx sire, Je prie a Dieu qu'i le conserve Et qu'envye ja ne l'asserve Au vueil de ses contredisans ! Croyez qu'il a moult de nuysans Et d'envÿeux en la cité. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 632). ...Pour contrarier nos nuisans (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 75). Et si a tousjours emuleurs Qui luy sont fort contredisans. Mais Dieu vueille que ses nuysans, en chose qui soit, ne luy nuysent. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 130).

 

Rem. Cf. aussi GD V, 544a.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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