Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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BESOIN
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20 exemples
 1 Car je suys certain que pluseurs ont obey et sont pres de obeyr a voz commandemens quant est de vostre royale personne et de vostre royaume jusques a morir de fain ou autrement, pour vous ayder et secourir a vostre besoing. Sire, vous ne pouez avoir plus bel tresor que telle amour et obeyssance. L'argent ne puet estre mieulz gardé que en la main d'un tel peuple, ne plus prest a avoir au besoing, au besoing, dy je, non pas a une perfusion. Qui despent sans necessité, il n'a riens a son besoing. (GERS., Noël, p.1404, 313).
 2 Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, à le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).
 3 Et combien que ta puissance, bien le scay, ta saigesse et magnificence n'ait en riens besoing de mon service, non pourquant je me offre humblement : ce qui te plaist commande moy, je obeyray voulentiers (GERS., Concept., 1401, 391).
 4 ...q'il ne vous desplese de ceo qe jeo me face si baud come de si apertement demander de vous si precious chose ; certes grande bosoigne le me fait faire. Et sicome homme dist : "Bosoigne n'ad poynt de ley," si qe, douz Sires et meistres, hastietz vous tant com ceste petite vie dure, car trop tard purroit estre celle medicine demandee et receue (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 170).
 5 ...la [les apôtres] estoient en grant paour, en doubtes, en soucis dedens ceste habitacion ; mais ilz demenderent vostre ayde au besoing, et vous ne la deniastes pas, ainsois descendistes soudainement pour les conforter, pour les establir et confermer. (GERS., Pent., p.1389, 75).
 6 Plaisir mondain a joué a eulz du jeu de la fausse compaignie, il les a laissiez au besoing en purgatoire ou en enfer (GERS., Déf., 1400, 244).
 7 J'ay pour toy fait mains pleurs et mains gemissemens ; tu les sces bien ; sy te prie et requier que tu ne me failles mie a ce darrain besoing. (GERS., Déf., 1400, 227).
 8 La cher a qui tu fais tous ses plaisirs, au darrain besoing c'est cil qui de la mort ne te fera autre ayde et secours, fors que elle te convoyera jusques au sepulcre, et la te laissera en la main de tes ennemis. (GERS., Concept., 1401, 415).
 9 Mais le demy amy est Dieu qui est bien souvent le moins amé et servi - et pour une heure que on le sert, les autres en ont plus de vint -, il te secourra luy seul en ton darrain et espouentable besoing, mais que tant seulement en son amour demeures. (GERS., Concept., 1401, 416).
 10 Que requiert elle [la pauvre âme] ? En nom Dieu ! elle chiet en soy en desesperacion de ayde quelconque, car tout lui fault au besoing, et trebuche dessoubz soy par eternelle dampnacion. (GERS., Pent., p.1389, 86).
 11 C'est le bon amy qui oncques ne faillit au besoing, qui oncques ne reproucha son amour, qui requiert de son amie fors estre amé seulement, et non pourquant tres habondamment guerdonnee. (GERS., Concept., 1401, 409).
 12 Au besoing voit on qui amis est (GERS., Déf., 1400, 227).
 13 Comme dist Saint Augustin : "Entendons Dieu estre bon sans qualité, sans quantité estre grant, estre createur sans besoing et necessité de creature..." (Somme abr., c.1477-1481, 134).
 14 ...ilz veullent oster et eslongner de vostre royaume celle des sept ars liberaulx qui desqueuvre toutes traffiques et qui vous est la plus utille assavoir et à avoir et qui plus vous peut servir au besoing, car il poura estre que, par faulte d'icelle, pourront advenir si grans inconveniens et telles playes que les dicts telz ignorans n'y donneront pas le remede. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 r°).
 15 "O bon Jhesu, veuillies escripre en mon cuer tes sainctes playes de ton precieux sang a ce que je cognoisse tout ce qui me fait besoing..." (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 214).
 16 Et se tu prens excusacion que tu ne pues venir a moy, certes si pues en tant qu'il m'est besoing : je ne requier pas que tu y viengnes corporelment, cecy ne se puet faire, je le scay bien, mais tu y pues venir par bonne pensee (GERS., Déf., 1400, 227).
 17 En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors, Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).
 18 Car leur baptesme est demonstré par celles paroles de nostre Seigneur, quant il dist : "Qui est lavé, riens ne lui est besoing si non qu'il lave ses piez". (Somme abr., c.1477-1481, 120).
 19 Ainsi les glorieux faiz de cestui n'est besoing recité car ilz sont assez seuz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 125 v°).
 20 ...nous devons avoir cuer doloreux pour estre bieneureux, dire aussi de quelle doleur on entent, et a quoy elle proffite, nous avons besoing de grace a ce dire et ouyr fructueusement et par assentement et operacion. (GERS., Déf., 1400, 220).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner

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