I. -

[Correspond à jour au sens de "lumière du jour"]

A. -

Empl. intrans.

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[Du jour] "Se lever, briller, luire" : S'ensi est que jours y ajourne, Je vous pri que la me menés (FROISS., Par. am., c.1361-1362, 59). Je me parti le lendemain, Mais je me levai si tresmain Com je vi le jour adjourner (MACH., Voir, 1364, 3301). Et nompourquant ceste journée Fu pour son honneur adjournée. (MACH., P. Alex., p.1369, 153). ...lui tarde bien que le jour adjourne Afin que d'elle Il puist oïr (...) nouvelle (CHART., D. Fort., 1412-1413, 162). Et le souleil fust couché, Et le jour n'adjournast ja, Et je vous tensisse, belle, Nue a nu entre mes bras ! (Chans. XVe s. P., c.1430-1500, 63).

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Au jour ajournant. "Au lever du jour" : ...au jour ajournant (Galien Rethoré K.K., 1500, 374).

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[Le suj. jour / journée est qualifié par un adj.] : Mais onques si bonne journee Ne fu pour amant adjournee (MACH., Voir, 1364, 3627). Mal jour fu pour moy adjourné, Ma dame, quant je vous vy oncques. (CHART., B. Dame, 1424, 338). Le haultain jour est adjourné Que Dieu, mon pere, a ordonné Qu'en joye et exultacion Je face es cieulx ascension (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 1007). Las, quelle dolente journee Fut pour moy faicte et adjournee Quant je prins sur terre naisçance ! (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 117).

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Empl. impers. "Faire jour" : Or l'emportons, sanz faire plait, Ou puis, ains qu'il soit adjourné. (Mir. femme roy Port., c.1342, 175). Einsi toute nuit se maintint Et l'ardant sierge en sa main tint, Jusqu'a tant qu'il fu adjourné. (MACH., J. R. Nav., 1349, 250). Yris n'a pas atendut qu'il adjourne, Eins se depart et sans congié s'en tourne (MACH., F. am., c.1361, 165). Au matinet qu'il ajourna, Li roy bien et bel s'atourna Et trestuit li autre ensement. (MACH., P. Alex., p.1369, 64). ...et pour ce que il ajournoit, nous ordonnames cent lances des nostres à demorer derriere et garder les chevaulx et les batiaux, et le demorant (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 103). Si tost qu'il sera adjourné, Je prandray le milleur des deux (DESCH., M.M., c.1385-1403, 340). ...quant il fu adjourné Le jour (,) que la bataille dot Estre, cil, qui le cuer gros ot, Vint en l'estour (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 122).

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Ajourner à qqn

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[Du jour] "Arriver, échoir, se lever pour qqn" : Las ! com maleureuse venue Et com maleureuse journée Nous est au jour d'uy adjournée ! (Mir. enf. diable, c.1339, 49). Vous dittes que bons jours m'ajourne Et qu'en grant aise je sejourne (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 54).

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[D'un événement, d'un état] "Naître avec le jour pour qqn, arriver" : Et quant bonne aventure ajourne A un amant, il le doit prendre. (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 75). Mes, quant me sench emprisonnés Et ensus de ma douce amour, Et si ne sçai com long demour Je ferai la ou je sejourne, Grant merancolie m'ajourne (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 145).

B. -

Empl. pronom. [Du jour] "Se lever" : ...ledit jour, alerent à Pontoise au giste, en un hostel en l'Ostel-Dieu, ouquel hostel ilz chargerent, l'endemain très-bien matin, qui s'ajourna de dymenche, IJ lez, IJ huches, vaixelle d'estaing (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 349).

C. -

Part. prés. en empl. subst. "Lever du jour" : Entens a moy, truant. Es tu ly estevelle, ne le me vas cellant, Qui voulsis avoir femme orains a l'adjournant ? Tu la voulois baiser et fere ton commant ; Et elle te couvry le visaige de sanc. (Tristan Nant. S., c.1350, 601). Et quant vint sur l'ajournant, les cors et les buisines de l'ost Asdrubal commencerent a corner pour saillir sur les champs. (LA SALE, Sale D., 1451, 83).

D. -

Part. passé en empl. adj. [Du jour, de l'aube] "Dont la lumière luit" : Quant il fut jour adjourné, Cleriadus se lieve et s'arme et fait sonner les trompettes. (Cleriadus Z., c.1440-1444, 283). Ardant amour, arche aornee, Ancelle annuncee, acceptable, Arbre apportant aulbe adjournee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 455).

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[Précédé d'un adv. de qualité] : Guillaume, je respon einsi Qu'il n'i a pas bien trois journées. Bel soient elles ajournées ! (MACH., J. R. Nav., 1349, 160). Il avint a une journée, Male pour celui adjournée, Qu'a lui s'en vint uns messagiers (MACH., J. R. Nav., 1349, 214). O journee tres desiree, Bien adjournee Et bien euree Pour les humains, Quant nous seras tu preparee, Que la coulpe soit reparee Dont valons moins ? (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 404).

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Toute jour / chacun jour ajournee. "Tout le temps du jour où il fait clair" : Aprés Souvenirs regardoit Comment toute jour ajournee Estoit sa biautés äournee De maintieng bel et gracïeus, Dont li gens cors delicïeus Est gardés plus seürement. (ACART, Prise am. H., 1332, 31). Aussy, quant je tenoye mon amye acolee, C'estoit toute ma joye toute jour ajournee. (Tristan Nant. S., c.1350, 262). S'en estoit sy hardis, n'est nul qui le vous die, Il ne lessoit durer ne main në anuytie L'ost au bon roy Ganor a la barbe florie. Chascun jour ajournee leur faisoit assaillie Et issoit d'Auffalerne, baniere desploïe. (Tristan Nant. S., c.1350, 633). La fierent grant assault toute jour ajournee. (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 329). Celle enclume, qu'en mon cuer est entee, C'est le cler vis de ma dame honorer ; Et sez doulx yeulx, toute jour ajournee, Soufflent le feu pour le fort eschauffer. (GRANDSON, Poés. P., c.1360-1397, 325). ...chil signeur (...) pensoient que li desfendant ne poroient (...) soutenir la painne toute jour ajournee (FROISS., Chron. D., p.1400, 661).

Rem. Nombreux ex. de toute jour (lat. *totum ad diurnum ?) ds T-L IV, 1772 et de ...jour ajournee, avec accord au fém., ds T-L IV, 1774. Anal. possible avec toute la nuit, cf. FEW III, 106b, note 18. V. jour.

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Tous les jours ajournee : Tous les jours ajournee, sy vray que Dieux fu nés, S'en aloit a le court... (Belle Hélène Const. R., c.1350, 412). Tous les jours [var. chascun jour] ajournee y fu assaus livrés (Belle Hélène Const. R., c.1350, 642).

E. -

Part. passé en empl. subst. Point d'un ajourné. "Point du jour" : Et je le fis morir au point d'un adjourné [var. B : de l'a.] (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 920).

F. -

Inf. subst.

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À l'ajourner. "Au point du jour" : Et pour actaindre a mon propos, Au matinet, a l'ajourner, Vous le peustes veoir mener Sus Caÿphe (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 756).

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À un ajourner. "Un matin" : Et .X.M. chrestïens qui moult font a doubter Yssirent d'Auffelerne droit a ung adjourner (Tristan Nant. S., c.1350, 114).

II. -

Empl. trans. [Correspond à jour comme intervalle de temps]

A. -

Ajourner qqn. "Convoquer, donner rendez-vous à qqn" : Et s'ensi est qu'il te couviegne Variier par trop sejourner, Si me fes prendre et ajourner Ou que tu voes et de par toi, Se briefment ne te ramentoi Ce que tu as de pourveance, Ou tu n'as gaires de beance. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 63). N'ai ge amorty ceulx qui passerent Avec ton duc et trespasserent A sa doloreuse journee ? Sa char n'est pas seulle ajournee ! (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 113). U apres pluiseurs parolles, adjournerent l'un l'autre emmy les rues ou ilz s'entrebatirent (Arch. Nord, 1486, B 1703, f° 153 v°, IGLF). Pour ce que le dit hoste ne le volt laisser entrer, [il] l'escria et adjourna hors de sa maison, disant qu'il lui romproit les boyaulx, en mectant tous les voisins en desroy. (Arch. Nord, 1496, B 1708, f° 83, IGLF).

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[Le compl. d'obj. désigne un groupe de pers.]

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Au passif "Être convoqué" : Vers Bethleem nous faut traire Pour ce que la sont adjournés Touz ceuz du dyocese nés, Quar Cesar l'empereur nombrer Veut touz ceux du monde et conter (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 59). Se tu voys qu'il ne vueille mye Venir, assigne luy journee A la my-may, et adjournee Sera ma gent pour le combatre. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 127).

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Ajourner qqn à / pour + inf. "Fixer une date à qqn pour + inf." : Si douze per li consillièrent qu'il apertenoit bien que li dis coens de Montfort fust mandés et ajournés par souffissans messages à estre à un certain jour à Paris, pour oïr ce qu'il en vorroit respondre. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 103). Mas me creez, tout sans nul sy ; Devant vous me mettray ainsi Comme doit le bon maronnier ; Suigrez ceste sans fourvoier ; Laissez celluy qui vous detourne, Car de tout point tous vous ajourne A morir, se vous le creés. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 183).

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Part. passé en empl. subst. "Celui qui a été convoqué" : MARIE. Bethleem representement Sera de tous communement, Aus quiex mon fil naistra tout prest De faire que mestier leur est, De faire distributions De sa misericorde et dons Selonc que seront disposés Les semons et les adjournés. (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 60).

B. -

DR. Ajourner qqn. "Assigner qqn à comparaître à un moment déterminé" : ...ou cas que iceulx debteurs ne sont hoirs ou biens tenans du dit Pierre et confesseroient la dite debte, mais se opposeroient à la dite contrainte, adjourne les à certain et competant jour par devant noz dites genz de noz comptes à Paris (Doc. Poitou G., t.2, 1348, 406). En celle mesme heure se presenta ung gentilhomme (...) qui demandoit justice d'ung prisonnier qu'il disoit que ung nommé Gervaise Nardereau de la garnison de Crathor lui tolloit ; et supplioit au conte qu'il lui pleust commander à ung de ses sergens d'armes ou à ung de ses trompettes adjourner Gervaise à certaine heure pour ouïr les demandes qu'il faisoit ; ce que fist le conte, et lui bailla ung huissier pour incontinent à celle propre heure aller querir Gervaise (BUEIL, I, 1461-1466, 222). Ledict duc fut adjourné par ung huyssier de parlement en la ville de Gand, comme il alloit à la messe. (COMM., I, 1489-1491, 175).

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[Dans un cont. métaph.] : Mon cueur vous adjourne, Viellesse, Par Droit, huissier de parlement, Devant Raison qui est maistresse Et juge de vray jugement. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 184).

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Faire ajourner qqn. "Faire comparaître qqn" : Notre amé et féal Guy de Laval et de Vitré, chevalier, nous a donné à entendre que Jean Ouvrouin avoint fait ajourner et mis en clain le dit sire de Laval èz assise du Mans (Cartul. Laval B., t.2, 1346, 219). Sy le fist en celle très grant douleur adjourner devant le Senat (LA SALE, Sale D., 1451, 152). ...Jehan Dauvet, auquel nous eussions donné pouvoir entre choses de mettre ou faire mettre en nostre main et en criées et subhastations les héritages et biens immeubles dudict Jacques Cuer, et d'adjourner ou faire adjourner les opposans aux dictes criées par devant noz amez et féaulx les Conseillers de France ou nos conseillers sur le faict de la justice de nostre Thrésor en leur auditoire à Paris (Doc. 1453. In : Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 14). Que mauldit soit il qui ajourne Telz folz ne ne fait ajourner ! (Path. D., c.1456-1469, 172).

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Ajourner qqn à comparoir : Comme, par vertu de certaines lettres de garde obtenues du roy nostre sire par les religieux abbé et convent de l'eglise de Saint Remy de Reins, Guyot Choffart, gardien deputé de par le roy no sire aux dis religieux, a la requeste d'iceulz religieux eust adjorné a comparoir par devant lui, en la maison du boys Nostre Dame, noble et puissant seigneur monseigneur le conte de Porciens, Jehan Nepos (...) pour oir certaine complainte en cas de nouveletté que entendoit a faire le procureur des dis religieux... (Comté Porcien R., 1378, 181). ...envoyons presentement audit lieu de Saint Malo (...) maistre Anthoine Reynaut, pour se informer sur lesdictes entreprinses et destrousses [faites par les Bretons], et de ceulx qui les ont faict ou faict faire, et les couppables adjourner à comparoir en personne par devant nous et les gens de nostre conseil (Lettres Louis XI, V., t.2, 1464, 194). ...et où apprehender ne les pourroit en leurs personnes, de les adjourner à son de trompe, cry public et autrement deuement à comparoir en personne par devant ledit grant maistre, où qu'il fust, pour respondre au procureur du roy et ester à droit sur lesditz excès. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 249).

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Au passif : Et, après ces choses ainsy faictes, fut aussi adjourné à comparoir en ladicte court maistre Jehan Herbert, evesque de Coustances, pour respondre à plusieurs crimes et cas à luy imposez (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 98). ...et fut conclud, selon l'intention du roy, que ledict duc seroit adjourné à comparoir en personne en parlement à Paris. (COMM., I, 1489-1491, 175).

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Ajourner qqn à comparoistre

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[Dans un cont. métaph.] : Advint ung bon jour que dam regnart, comme devot hermite, alloit cherchant son advanture par les villages et vouloit executer certaine commission qu'il avoit de prendre au corps coqz, gelines et ouayes ou, a tout le moins, les adjourner a comparoistre en personne. (TARDIF, Apologues R., c.1493-1498, 72).

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Ajourner qqn de main mise. "Arrêter qqn pour le faire comparaître en justice" : Nous avons usé de menaces, Le temps passé, contre Jesus ; Mais, se nous venons au dessus, A ce cop, de nostre entreprise, Nous l'adjourneron de main mise Et le herseron de si gourt Qu'il sera bien gary du lourt S'il ne congnoist qu'il a mal fait. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 263).

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Ajourner qqn de + inf. "Assigner qqn en l'invitant instamment à + inf." : Sy fust adjourné d'aler respondre, et en personne veoir le jugement qui seroit de luy ordonné. (LA SALE, Sale D., 1451, 255).

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Empl. abs. : Cilz prevost pour gens barater Ont mis sergens pour desrober Le paÿs et la region. Deux vont devant pour adjourner Et deux aprés pour acorder, Ensin vivent par raençon. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 102).

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Ajourner de qqc. "Assigner en justice à propos de qqc." : LE .I. SERGENT. Pour bien adjourner d'ung accord Et faire accorder les parties, N'est que moy. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 99).

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Part. passé en empl. subst. "Personne qui a reçu une assignation à comparaître à un jour déterminé" : ...ou cas de l'eritage, l'adjourné ne seroit tenu de respondre sur le possessoire, ains en sera cellui qui fait faire l'adjournement du tout excluz, sauf à lui la proprieté et le droit d'icelle ; mais ou cas de meubles et de chatelx, sera bien tenu de respondre, tout adés il aura ses fuites et ses loignes selon la coustume. (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 148). Et si l'adjourné pour reprendre ou delaisser le procès de sondit predecesseur se deffault en l'adjournement à luy baillé pour reprendre ou delaisser avant ladicte reprinse, il sera pareillement dit des le premier deffault d'iceluy heritier que ledit deffaillant aura tel terme que sondit predecesseur devoit avoir. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.4, 1496, 395).