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AMARRIR, verbe |
[GD : amarrir ; FEW XVI, 535b : *marrjan] |
I. - | Empl. trans. Amarrir qqn. "Remplir de chagrin, affliger qqn" : Car il ont, a Saint Thierry, Faicte la foire brehaingne, Qui est de Saint Bertremy. Maint marchant ont amary Et robé sa propre gaigne, Mercerie, draps de layne, Chevaulx, c'est chose certaine ; Fiertre, bras et crucefy De l'eglise ont sans deffy Appliqué a leur demayne. Les Bretons ont fait campaigne ([DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 211]). |
II. - | Empl. intrans. "Se lamenter" : Jusques a trois jour paissés que ne le vaut venir. Florie fuit en chambre ou il n'ot qu'amarir, Et dit : "Per Mahommet, ma vie doie hayr, Car li guersons dou cuec [l. cuer ?] ne me daingne cherrir !" ([Lion Bourges K.P.F., c.1350, 80]). |
III. - | Part. passé en empl. adj. "Affligé, triste" : Gamaus s'est retournés, dolans et amaris, Et jure Mahommet a qui il est subgis Que tous cheux fera pendre qu'en le bataille a pris. ([Belle Hélène Const. R., c.1350, 684]). |
REM. Substitution de préf. (es-/a-). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Edmonde Papin |
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