C.N.R.S.
 
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     ARBALÉTRIÈRE     
FEW XXV arcuballista
ARBALESTRIERE, subst. fém.
[T-L : arbalestiere ; GD : arbalestiere ; GDC : arbalestiere ; FEW XXV, 110a : arcuballista ; TLF : III, 388b : arbalétrière]

I. -

"Ouverture d'une muraille par laquelle on passe l'arbalète pour tirer ; meurtrière" : Comme (...) ait esté advisé nagaires, pour la seurté et defense de nostre dicte ville, les repparacions qui ensuyent, estre neccessaires en icelle, c'est assavoir maçonner les veues des carneaux, y laissier testieres pour veoir dehors et arballestrieres où besoing sera (Mand. Ch. V, D., 1374, 576). Et Sidone monta à sa garde robe où avoit une arbalestriere qui ovroit la part dont il devoit venir. (Ponthus Sidoine C., c.1400, 19). ...bel hostel et notable, fermé à grans fossez et en tout ou partie de muraille, en laquelle apparoissent encores arbalestrières ou archières (Doc. Poitou G., t.9, 1453, 308).

 

Rem. Doc. 1398 (Nevers, arbeletieres) et 1428 (arballestieres) ds GD I, 377a-b.

II. -

RHÉT. "Chant royal dont une arbalète symbolique est le sujet" : Et premierement, que nul ouvrier de rethorique, de quelque estat et condicion que il soit, ne mette langage en avant, soit en lay, en ballade, en rondel, en virelay, en motet, en rothuenge, en sote chançon, en serventois, en arbalestriere, en pastourelle ne en quelque taille que ce soit, que le langage derrain ne se rapporte au premier. (Règles sec. rhétor. L., c.1411-1432, 48).

 

-

Arbalestrière royale (également intitulée Ballade) : Item, autre taille d'une arbalestriere reale, sans refrain de contrainte. Balade. (Règles sec. rhétor. L., c.1411-1432, 62).

 

Rem. Cf. P. Zumthor, Le Masque et la lumière, 1978, 231.

III. -

"Femme d'arbalétrier" (Éd.) ; "celle qui manie l'arbalète (symbolique ?)" : L'AMOUREUX. Tousjours me souvient de la belle Et de son plaisant crennequin, De le gouge a brune allumelle, De sa dure et poindant mamelle Et de son fort ribaudequin ; Elle a, sans l'admiral Bacquin, Mis cent rois a obeissance. L'HOMME ARMÉ. Tard ara mon coeur sa plaisance De ces fines arbalestrieres ; L'une se dit entiere et france, Et elle a veu cent rois en France Et bien autant de curratieres ; Ce sont gauppes, ce sont ratieres A prendre les gens par l'oreille. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 621).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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