A. -

"Armurier" (synon. armier, armoyeur, armoyeux, armurier) : Des armeuriers. Armoier qui fait haubergons Et harnois doit estre preudoms (DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 143). Et, affin d'estre prest au jour Saint-George, il s'en tira en sa ville de Hesdin, où là fist venir pluiseurs armoyers, pour forgier le harnas et habillemens qui pour son corps luy estoit nécessaire. (LEFÈVRE ST-RÉMY, Chron. M., t.2, c.1462-1468, 107).

Rem. L'ex. suiv., mis par GD I, 401c, et par l'éd. sous le verbe armoyer, désigne plus probablement l'armurier : Quant besoing fu, bien s'emploia Et bien volentiers gherroia, Mais tousjours la paix miex amast, Et nulz par droit ne l'en blamast. Or vausist Diex qu'en nostre terre Ne fust jamais descort ne gherre - N'est pas priere d'armoier - Et qu'alaissent esbanoier Les chevaliers pour consoler Sans plus a chacier ou voler. (Pastor. B., c.1422-1425, 179)."Ce n'est pas là un souhait d'armurier" (car ce n'est évidemment pas l'intérêt des armuriers qu'il n'y ait plus de guerre).

B. -

"Peintre ou brodeur d'armoiries" : Plus fault d'arnois a l'escuier Qu'il ne fault a doux chevaliers ; Ce n'est pas riegle natural. Ymaiges et boutons armoiers [var. armaiez] Font en lour robes entaillier Et porfillez sont lour chappealx. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 90).

Rem. Doc. 1412 (armoyers) ds GD I, 402a.