A. -

"Bourdon (gros insecte)" : ...les loys si semblent aux toiles Des yraignes (...) Qui pas ne prennent les bourdons, Les grosses mouches (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 57).

B. -

P. anal. MUS.

1.

"Basse continue d'instruments comme la vielle, la musette, la cornemuse"

Rem. Cf. GD I, 688b ; GDC VIII, 342a ; T-L I, 1070.

-

Faux bourdon. "Voix médiane, voix grave qui accompagne en quartes et sixtes parallèles la voix supérieure"

.

[Dans un cont. métaph.] : Chiere contrefaicte de cueur, De vert perdu et tanné painte, Musique notee par Fainte, Avec faulx bourdon de Maleur ! Qui est il ce nouveau chanteur, Qui si mal vient a son actainte (...) Enroué, faisant faulte mainte, Et mal entonné par Contraincte : C'est la chappelle de Douleur, Chiere contrefaicte de cueur ! (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 525).

Rem. C'est surtout en Angleterre qu'on a retrouvé des pièces en faux-bourdon. Le genre serait-il, pour Charles d'Orléans, liés aux souvenirs pénibles de la captivité ? Théodore Gerold, La musique au Moyen Âge, Paris, Champion, 1932, 351-352.

2.

"L'instrument lui-même"

Rem. Sans doute sens de "trompette" ds les ex. suivants (mais les contextes ne sont pas éclairants) : : Après faudra avoir un homme, qui sache jouer d'un bourdon, et une eschelle de corde qui sera debout et qui sera pour tout recouvrer, si celles de boys rompent (BUEIL, I, 1461-1466, 79). Qui sont ces gens qui portent ces bourdons A l'empereur ? (LA VIGNE, S.M., 1496, 251).

3.

"Celui qui joue de cet instrument" : Tantost vela Colin le Suysse Qui en va faire une chanson. Quelque tabourin ou bourdon En orra, peult estre, le bruyt : C'est pour danser ung tourdion Et faire une aubade de nuyt. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 141).