C.N.R.S.
 
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     CÔTE     
FEW II-2 costa
COSTE, subst. fém.
[T-L : coste ; GDC : coste2 ; AND : coste1 ; DÉCT : coste2 ; FEW II-2, 1246, 1249a : costa ; TLF : VI, 262b, 263b, 264a : côte1/côte2/côte3]

I. -

"Côté, flanc"

A. -

"Côté"

 

-

Coste à coste. "Côte à côte, l'un à côté de l'autre" : La nous seÿsmes coste a coste (MACH., Voir, 1364, 236). Et, en allant a cheval parmy la ville, le duc milannois mist tousjours au dessus de ly le duc de Cleves, et se tenoit dariere ly deux ou trois pas par humilité et recognoissance de son estat ; de quoy toutevoies le duc de Cleves comme tout esvergondé estrivant alencontre, dru et souvent se traveilla de le faire venir coste a coste (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 243).

 

.

Se tenir coste à coste de qqn. "Se tenir aux côtés de qqn" : Et sachiez qu'il n'y ot si hardy qu'il ne feist reculer, car il y ot deux de ses chevaliers qui estoient descenduz a pié, les lances es poins, qui se tenoient ou cavain coste a coste de Gieffroy, et donnoient aux gens de Glaude de grans poux de lances, et en y ot pluseurs de mors. (ARRAS, c.1392-1393, 202).

 

-

De coste. "À côté" : THEODORE. La teue tresbonne mercy. A Dieu ! salue moy mon hoste. Aler m'en vueil par ci de coste. (Mir. Theod., 1357, 101).

 

Rem. Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], gloss.

 

-

De ma coste. "De mon côté, en ce qui me concerne"

 

Rem. MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448, gloss.

 

-

Empl. prép. "À côté de" : ...Le larron coste luy pendu (LA VIGNE, S.M., 1496, 284).

B. -

"Flanc"

 

1.

"Côté, flanc (d'une personne)" : ...Tantost me prist la bonne et belle Et m'asseï delez sa coste Et mon secretaire d'encoste... (MACH., Voir, 1364, 294). Li soudans estoit en un lit Basset, bien paré pour delit ; Et à sa destre coste estoient Deux grans amiraus qui tenoient Chascuns une hache en sa main. (MACH., P. Alex., p.1369, 195).

 

2.

"Flanc (d'une montagne)" : Et lors prindrent a environner la forteresse tout le couvert d'un petit bois qui illec estoit, et vindrent a la coste de la montaigne, et s'avalerent aval en une moult belle praierie. (ARRAS, c.1392-1393, 198).

C. -

"Partie droite ou gauche d'un animal" : ...deux manteaulx de costes de zébeline (Comptes roi René A., t.2, 1452, 156). Guillemin le Boulangier, pelletier de la Royne, a mis à pris 59 manteaulx de penillières de gris (...) cinq manteaulx d'orillons de martres de païs à 3 escus la pièce (...) ung manteau de costes de martres de païs qui autresfois a esté porté à 5 escuz. (...) deux manteaulx de queues de martres de païs, chacun à deux escus. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 30).

 

-

"Partie droite ou gauche du thorax qui fournit un morceau de viande comestible chez certains animaux" : Coste, jambons, flascons (LA VIGNE, S.M., 1496, 477).

II. -

"Os plat et courbé autour de la poitrine, côte" : ...une merveilleuse maladie a entreprins generaument toutes personnes, hors enfans au dessoubz de VIIJ ou de X ans, par laquelle la teste, les espaules, les costes, le ventre, les bras et gembes doloient [Ou "flancs" ?] (BAYE, II, 1411-1417, 173). La premiere est sa femme et non pas les aultres, comme au commencement une costé [l. coste] en une femme soit convertie (Sacr. mar., c.1477-1481, 66). De la partie du costé, en chascun costé sont douze costes c'est assavoir sept vrayes et cinq faulces ou mendoses car ilz ne sont pas entieres comme les aultres dessusditz. (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.2, chap.5). Puis [Dieu] fist de la coste de l'omme Eve nostre premyere mere (OUDIN, St Genis M.S., c.1490, 67). Les pois sema [le diable] en tes degrez Et les cloches alla sonner Deux costes emmy les degrez Te sont rompu mais au plaisir De dieu present sera guary Par nostre belle aduision (Myst. st Martin K., a.1500, 309).

 

Rem. Ex. d'a.fr., cf. TLF.

 

-

[À propos d'une personne très maigre] On lui pourroit compter les costes : On vous pouroit compter les costes (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 210).

III. -

"Terre qui avoisine le rivage de la mer, côte" : Et tantost que le dit religieux fu ainsi chargié, le dit Viau tout seul le mena jusques à la rive de la mer, à la couste de Brandoys, à l'endroit d'un lieu appellé la Sauseye, et yllecques le geta en la mer, et croit qu'elle l'ait enmené. (Doc. Poitou G., t.7, 1405, 72). Il estoit loing devant eulx et gaingna la coste de Hollande ou encores plus bas, car il arriva en Frize, près d'une petite ville appellée Alquemare (COMM., I, 1489-1491, 204). ...et fut plus craint que homme vivant en mer, en la coste de Normandie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 161 r°).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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