C.N.R.S.
 
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     DÉSATTEMPRANCE     
FEW XIII-1 temperare
DESATTEMPRANCE, subst. fém.
[T-L : desatemprance ; GD : desatrempance ; FEW XIII-1, 175a : temperare]

[À propos d'une pers. ou d'une chose] "Manque de mesure, démesure, excès" : Et est a savoir que il [Aristote] prent yci incontinence pour le vice de desactrempance. (ORESME, E.A.C., c.1370, 200). Et est pour la malice de leur complexion, qui vient de la desactrempance du païs en chaut ou en froit. (ORESME, E.A.C., c.1370, 364). Et pour ce, elles vivent selon leurs concupiscences en trop grans delectacions et delicieusement a toute desactrempance. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 100). Mes presque tous tendent naturelment a incontinence ou a desattrempance et excés en delectations corporeles. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 243). Et pour ce dit Aristote ou XIIIe. chapitre du VIIe. d'Ethiques que le pechié de incontinence ne est pas simplement malice et est curable, mes le vice de desattrempance est simplement malice et est incurable. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 254). Or ont tant bien retenu l'emprainte de legiere vanité que ilz ont voulu vivre comme gallans en prodigalité oyseuse, et soy vestir comme jugleurs en habit desroyé ; ne la desatrempance de leur courage ne s'est peu celer soubz la desguiseure de leur habit, et le desroy de leur maintien a mis en mespris l'obstination de leur sens. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 66).

Rem. Nombreux autres ex. chez ORESME. Ex. d'a.fr., GUILL. ORESME, Quadrip., c.1360, Jardin de santé, c.1500, ds GD II, 538b.

 

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MÉD. "Dyscrasie"

 

Rem. MONDEVILLE ds T-L II, 1469-1470.
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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