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DESPECT, adj. |
[AND : despit2 ; *FEW III, 54b : despectus] |
"Qui mérite le mépris" : Comme doncques prince ignorant est de grant grief au peuple, et, que pis est, à luy-mesme en âme et en corps, est comme un homme despect et imparfait, demy-homme, demy-riens. ([CHASTELL., Avert. duc Ch. K., 1467, 318]). |
| - | Despect de (+ nom d'une chose plus ou moins personnifiée). "Dédaigné de" : Neglect, suspect, despect de solercie ["habileté, adresse"]... ([MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 855]). |
| . | Despect de fortune. "Dedaigné, délaissé avec mépris par la fortune" : Ne fut il pris pour ses pechiez du roy de Babilonne, tenu en miserable captivité longuement, despect de fortune ? ([CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 111]). Sy vint prestement devers moy pour faire sa complainte et cuidant que plus malheureux n'eust de luy en terre ne sy despect de fortune ([CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 113]). |
V. aussi despecter |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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