S'esmarrir. "Se troubler, s'inquiéter, être troublé, être inquiet" : Et quant la bonne dame (...) et avoit veu Don Henry plourer, lors son cuer de tous poins s'esmarist ([LA SALE, Reconf. De Fresne H., 1457, 30]). |
| - | Part. passé en empl. adj. "Troublé, inquiet" : Belzebus, trop est esmarie La pensée de celle femme, Mére Dieu, qui si nous diffame... ([Mir. enf. diable, c.1339, 5]). Jamais ma paix ne sera faite Sanz vous, doulce vierge Marie, Dont je suis forment esmarie. ([Mir. enf. diable, c.1339, 10]). ...Par le salut d'Ave Marie Dont onques ne fus esmarie Ne n'en perdis la dinité De ta royal virginité ([Mir. parr., 1356, 30]). ...[Judith tranche la tête à Holopherne] sanz estre esmarrie ; La teste en enveloppa [d'un cincelier, le rideau d'un lit]. ([CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 226]). Presimes nous humanité Conjoincte à la divinité Es flans de no mere Marie, Qui de ce fu moult esmarie ([MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 80]). MARIE. Doulces amies, tant m'enflamme Le visage quant me souvient De mon doulx filz dont tant me tient, Point n'en devez estre esmaries. ([MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 178]). |