A. -

"Tromperie, subterfuge" (synon. feinte)

Rem. Ex. non daté ds GD III, 747a : Saincte Marie ! Et tousjours femmes ! Femmes a dextre et a senestre ; Ne sçais se c'est songe ou faintie

B. -

[Sous la nég.] Sans (nulle) feintie. "De bonne foi, franchement, sans restriction" : Se demoureir volliez convers en l'abbaye, Detenus y seriez, je ne m'an doubte mie ; Si vous en vuelz prier de boin cuer san faintie. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 28). Pour l'honneur Ciperis (...) Et de sez beaux enfans que j'aime sans faintie (Cip. Vignevaux W., p.1400, 65). Je cognois bien que sans moleste Tu aymez Dieu de cueur parfait, Qui as voulu tuher de fait Ton filz Ysahac, sans nul fainctye. (Pac. Job M., c.1448-1478, 286). Filleux, ce dist li rois, je vous aim sans faintie (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 878). [Autre ex. p. 590]

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"Réellement, énergiquement" : LE SECOND NAVETIER. Compaignons, mettés sans fainctye Les mains aux raemes pour naigier, Tirés fort bien et de legier, Tant que pourrés de vo puissance, Et je tiendray en ordonnance Le gouvernal de la riviere (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 165).

REM. Cf. aussi Scheler, Gloss. Geste Liège, 148 «Sens faintie, formule d'affirmation, sans feinte (plus souvent faintise) ».