A. -

"Qui feint, qui fait semblant, trompeur, mensonger" : Donc nous qui sommes pechëours Ne croion pas les lobëours Pour leurs reverences feintices, Mes nous souvienge de noz vices, Quant ceulx que nulz pechiez ne lient Tout adés touz temps s'umilient (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 97). ...aultrement ce n'est que vain et faintiz cry dire de bouche : vive le roy, et destruire de fait les causez necessaires de ceste vie. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1150). ...tenir ne se peurent que l'eaue de leurs doulans cuers ne descendist par leurs yeulz aval leurs faces, quelques faintiz semblans de ris que leurs bouches feissent. (LA SALE, J.S., 1456, 134).

B. -

[Sous la nég.] N'estre pas feintif de faire qqc. "Faire qqc. effectivement, sans hésiter" : LUCIFER. Aussi vous n'y soiez faintiz De les batre comme viez fer Ou plus parfond de nostre enfer, Sans leur donner quelque alegence. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 181).

V. aussi feintif