A. -

"Couvrir (le sol) de jonc, de branches, de fleurs..." : Ceulx qui souloient monstrer leur prouesce et leur force contre lez annemis de la foy le monstrent en oysiveté, en yver et en esté, a bon feu devant la chiminé, et en chambre jonchie et bien paree, et la, qui miex boit et miex scet jangler est le plus vaillant tenu et reputé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

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Joncher de. "Couvrir de (de jonc, de branches, de fleurs...)" : Adont fu la ville appareilliée très richement contre la venue du roy et les chaucées toutes jonchées de fresches herbes. (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 134). Et je joncheray ce passaige De ses beaulx rainseaulx de palmier Pour vous, sire courtois et saige, Que riens ne vous puist annoier. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 157).

B. -

P. ext.

1.

"Couvrir de (d'une chose quelconque)"

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[Pour le décor] : Et furent, à ce donc qu'il entrèrent en le cité, toutes les grans rues jonchies et parées de draps d'or. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 19).

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Jonché de. "Couvert de (de choses, de pers.)" : Et atant se partent de la place et s'en vont vers leurs logeiz, et treuvent tous les champs jonchez de Sarrasins mors. (ARRAS, c.1392-1393, 233). Et, quant plus en fu approchiez, Les chemins y voit tous jonchiez De mors pourris et relentis, Dont l'air estoit empulentis (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 57). ...sy fu adestree et advironnee de tant noblez hommez, damez et gentez damoisellez que toutte en fu la place jonchiee (Comte Artois S., c.1453-1467, 19). Des mors et des navrez es le place jonquie. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 84). [aussi v.10330]

2.

"Répandre qqc." : Comme pois soyez vous ionchez Tout plains en seront les degrez (Myst. st Martin K., a.1500, 305).