C.N.R.S.
 
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     JONCHERIE1          JONCHERIE2     
FEW V juncus
JONCHERIE, subst. fém.
[GD : joncherie1 ; FEW V, 66b : juncus]

"Tromperie, plaisanterie trompeuse" : Et si serez tous estonnez D'ung prince de chevalerie A qui les pors sont ordonnez, Et ne use que de brouillerie ; Il a de la gendarmerie, Qui prennent s'ilz treuvent a prendre, Qui ["Il n'y a personne qui"] ne congnoist leur joncherie, Et ne les en veult on reprendre. (Myst. Viel test. R., t.3, c.1450, 5). Joncheurs jonchans en joncherie, Rebignez bien où joncherez Qu'Ostac n'embroue vostre arerie ["votre postérieur"] (VILLON, Ball. jarg. T., c.1455-1460, 335). Se fusse des hoirs Hue Capel Qui fut extrait de boucherie, On ne m'eust parmy ce drapel Fait boire [allusion à la question de l'eau] en ceste escorcherie [la prison du Châtelet] - Vous [Garnier, clerc du guichet de la prison du Châtelet] entendez bien joncherie -. Mais quant ceste paine arbitraire On me juga par tricherie, Estoit il lors temps de moy taire ? (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 74). Vous entendez bien joncherie ? Ce fut son plaisir voluntaire De moy juger par tricherie (Serm. st Belin K.V., 1463, 23). Par faintises, derisions, Par motz dorés, par joncherie, Sornettes, adulations, Malices, façons rencheries (..) Par telles faulsettés a eues Ses droictz, ses acquisitions (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 41). La science est folle parolle, Les grans juremens, menteries, Les statutz, ce sont joncheries (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 161). ...Aux fins espritz, les joncheries, Les ruses... (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 263). Adonc le penancier vit bien Qu'il y eust quelque tromperie ; Quant il entendit le moyen, Il congneut bien la joncherie. (Repues franches K.V., c.1480, 93). J'estois l'autre jour en estat Entremeslé en seignourie, Mais j'afronti par joncherie Ung gallant bien garny d'aubert. Mais je l'envoye sans aubert, Foy que doy Dieu et saint Eloy ! Je le desbourre. (Gaut. Mart. A., c.1480-1500, 166). GLORIEUX. (...) Le sang bieu ! plus allez avant Et plus estes fricque et jolye. AFFRICQUEE. Que c'est bien dit ! LE SOT. Quel joncherie ! C'est trop presché sus la vïande. (P. Jouh. D.R., a.1488, 28). ...ung homme facecieux, subtil et recreatif qui bien entendit la joncherie... (TARDIF, Apologues R., c.1493-1498, 75).

REM. H. Lewicka, La Dér., 1960, 105.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

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