"Tromperie, plaisanterie trompeuse" : Et si serez tous estonnez D'ung prince de chevalerie A qui les pors sont ordonnez, Et ne use que de brouillerie ; Il a de la gendarmerie, Qui prennent s'ilz treuvent a prendre, Qui ["Il n'y a personne qui"] ne congnoist leur joncherie, Et ne les en veult on reprendre. ([Myst. Viel test. R., t.3, c.1450, 5]). Joncheurs jonchans en joncherie, Rebignez bien où joncherez Qu'Ostac n'embroue vostre arerie ["votre postérieur"] ([VILLON, Ball. jarg. T., c.1455-1460, 335]). Se fusse des hoirs Hue Capel Qui fut extrait de boucherie, On ne m'eust parmy ce drapel Fait boire [allusion à la question de l'eau] en ceste escorcherie [la prison du Châtelet] - Vous [Garnier, clerc du guichet de la prison du Châtelet] entendez bien joncherie -. Mais quant ceste paine arbitraire On me juga par tricherie, Estoit il lors temps de moy taire ? ([VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 74]). Vous entendez bien joncherie ? Ce fut son plaisir voluntaire De moy juger par tricherie ([Serm. st Belin K.V., 1463, 23]). Par faintises, derisions, Par motz dorés, par joncherie, Sornettes, adulations, Malices, façons rencheries (..) Par telles faulsettés a eues Ses droictz, ses acquisitions ([COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 41]). La science est folle parolle, Les grans juremens, menteries, Les statutz, ce sont joncheries ([COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 161]). ...Aux fins espritz, les joncheries, Les ruses... ([COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 263]). Adonc le penancier vit bien Qu'il y eust quelque tromperie ; Quant il entendit le moyen, Il congneut bien la joncherie. ([Repues franches K.V., c.1480, 93]). J'estois l'autre jour en estat Entremeslé en seignourie, Mais j'afronti par joncherie Ung gallant bien garny d'aubert. Mais je l'envoye sans aubert, Foy que doy Dieu et saint Eloy ! Je le desbourre. ([Gaut. Mart. A., c.1480-1500, 166]). GLORIEUX. (...) Le sang bieu ! plus allez avant Et plus estes fricque et jolye. AFFRICQUEE. Que c'est bien dit ! LE SOT. Quel joncherie ! C'est trop presché sus la vïande. ([P. Jouh. D.R., a.1488, 28]). ...ung homme facecieux, subtil et recreatif qui bien entendit la joncherie... ([TARDIF, Apologues R., c.1493-1498, 75]). |