I. -

Empl. impers. "Commencer à faire jour"

Rem. Gloss., Paris B.N. lat. 7692, c.1350, ds GD IV, 663b.

II. -

Empl. intrans.

A. -

"Effectuer sa journée, sa tâche quotidienne, travailler à la journée" : Cilz doit bien son corps emploier Qui journoye et qui prant loier ["salaire"] (DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 142).

B. -

"Effectuer sa journée de marche, voyager, marcher" : Voulentiers vois, mais j'ay petit du mien : Par journoier seroie tost destruis [ou sens A ?] (DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 236). Lesquelx partirent ensemble dudit lieu de Guerrect et journeèrent jusques en la ville de la Sousterraine en Limosin (Doc. Poitou G., t.10, 1464, 462).

C. -

"Séjourner qq. part (en partic. pour y conférer) ; négocier" : ...touchant les dittes monnoyes il vouloit que on journiast avec ceulx de Flandres, de Brabant... (Actes Etats gén. Pays-Bas C., t.1, 1467, 142). ...et ce pour venir à l'Isle, où journée leur fut baillée pour journoyer avec les commis de par le duc de Bourgoingne, soubs le moyen des embassadeurs du Roy françois, et ceulx dont cy dessus est faicte mencion. (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 281). ...et tandis qu'il nous faisoit entretenir en esperance de journoyer à Cambray, il a prins ou par ses gens fait prendre d'amblée nostre cité de Therouenne (Lettres Ch. VIII, P., t.1, 1486, 113).

Rem. Doc.1455 ds GD IV, 663c.

III. -

Empl. trans. Journoyer qqn. "Faire durer l'affaire de qqn, l'ajourner"

Rem. Doc.1398 et 1431 ds GD IV, 663c.