C.N.R.S.
 
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     MARRIR     
FEW XVI *marrjan
MARRIR, verbe
[T-L : marrir ; GD : marir ; AND : marrir ; DÉCT : marrir ; FEW XVI, 535a : *marrjan]

I. -

Empl. trans. "Troubler, contrarier qqn" : Et il ne les prist pas [les deux filles], mes commença seditions et courrouça et marri les Atheniens, lui qui estoit estrange et venu hors la cité. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 213). [Éd. 1488 ds GD V, 177a] Si lui poyse [à la reine], dont [Achille] a eü Courage de la marrir si [en exigeant, pour faire cesser la guerre, sa fille en mariage] ! (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 116).

 

Rem. Doc.1390 ds GD V, 177a.

II. -

Empl. pronom.

A. -

"Se désoler, s'affliger, se fâcher" : Pas ne cuidoye, par ma foy, Quant Honneur vous eut fait octroy Que je vendroye avecques vous, Que fussiez tous deux si escous. L'un se mocque, l'autre se marrit, L'un est pensifz, l'autre s'en rit, L'autre n'a point de pacïence ; Vous semblez n'avoir pas scïence. (RENÉ D'ANJOU, Cuer am. espris W., 1457, 112). De t'escouter quasi je me soubris, Quoy que le cueur j'aye plain de tristesse ; N'ai ge bon droit se de toy me marris, Quant contre moy d'arguer tu ne cesse ? (LA VIGNE, S.M., 1496, 166).

B. -

"Se décontenancer, s'égarer" : Chils poëtes, qui tant fu sages Et qui cognissoit les usages Des herbes et des medecines, Des bois, des pieres, des racines, Et qui savoit, sans lui marir, Autrui consellier et garir, Ne s'est sceüs garir lui mismes, Ains baise les bors des abismes (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 93).

 

Rem. STAVELOT, Chron. B., a.1447, 15 (marissans).

C. -

"S'écarter de sa situation présente (qui n'est pas satisfaisante), se préoccuper de changer en qqc. (?)" : Et quant il eust ainsy fait hommaige au roy le roy le arraisonna moult debonnairement et luy dist : "Baudoin, il seroit temps que vous vous mariissiez [var. marissiez] car il vos apartient femme de haulte lingnye. - Sire, dist Baudoin, de cela n'ay je talent car certainement je n'auray femme se elle n'est aussy riche de terre et d'argent comme je suis." Et lors luy respondit le duc de Bourgoigne qui illec estoit : "Baudoin, mon doulx amy, il vous conviendra donc querre femme bien longuement car vous ne la trouverez pas soubz le firmament aussy riche que vous..." (Baud. Flandre P.-M., c.1443-1452, 48). [Forme difficile à rattacher au verbe marier]

III. -

Part. passé en empl. adj. V. marri
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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