"Portière, celle qui a la garde d'une porte" : A chemin, dist elle, faillir Ne pues pas, se par moy venir Tu veus, quar je sui portiere De (maint) biau chemin et huissiere (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 210). Item, de la quarte face et porte du dit chastel, et de la portiere. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 58). Si l'a faite sa tresoriere Et de celle entree portiere. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 64).

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[Dans un cont. allég.] "Gardienne" : Ma dame chiere, Qui de mon cuer la tresoriere Est et portiere (MACH., R. Fort., c.1341, 20). Mais vous estes tresoriere, Claseniere Et portiere De ceste ymagette chiere Et de ce riche tresor Que port à painne legiere. (MACH., Les lays, 1377, 392). Lors les deux portieres ouvrirent la porte et le commandement de la royne fu fait en ung moment. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 121). Appelle maintenant, je te prie, o ame crestienne, appelle et huche a haulte voix de sains desirs, par le moyen de la bonne damoiselle Oroison devote, [c]e glorieux hoste le benoit Saint Esperit ; puis quant il vouldra entrer, oeuvre ly apertement par l'autre damoiselle qui est portiere et se nomme Obeissance ; puis la tierce damoiselle, Pais de conscience, le retenra. (GERS., Pent., p.1389, 84). Paix est de tous biens tresoriere, Paix est de joye la portiere, Paix est de doulceur grenetiere (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 70).

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[À propos de la Mort, gardienne de l'Enfer] : MORS INFERNI [la mort de l'enfer] (...) Vous sçavés bien je suis portiere, Jhesu n'yra pas cy arriere Que ne le face a moy compter, Je le sçaray trop bien donder. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 238).