"Femelle du coq, poule" : ...à laquelle tour a plusieurs villages et maisons qui deivent plusieurs menus cens, et blez jusques à troys cens sextiers ou environ, et plusieurs poulles et chapons ([Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 254]). Item, avoir mal prins et emblé de nuyt, à plusieurs et diverses fois, grant nombre d'oës, d'oisons, poucins, canars, poules et chappons, ès lieux et villaiges où il frequentoit ([Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 165]). Il fault que vous faciez tant que Anthoine de Lusignen prengne vostre damoiselle a moullier, et si sera vostre seigneur ; et lors pourriez vous dire tout seurement que vous n'avez voisin ne marchissant si hardy qui osast prendre sur vostre pays une poule sans congié. ([ARRAS, c.1392-1393, 169]). ...lesdiz habitans paient chacun an au roy notre sire chacun une poulle à la mi aoust, un bouessel de blé à la saint Remi, un pain fetiz à Noël, tel pain comme il fournie, quatre oefz à Pasquez, un fourmahe en may, et plus n'en doivent ([HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 226]). Bonnes perdris et gras chapons, Faisans, poulles, paonnes et paons Font souvent fumer la cuisine. ([RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 213]). ...paiez loyaument les dismes a Dieu, comme de fruiz de poulles, d'aigneaulx, de cochons ([C.N.N., c.1456-1467, 224]). Regnars ne mengeront plus d'oyes Ne poulles ([Rapp., c.1480, 64]). ...les oyseaux domestiques comme paons, poulles, chappons, oyes, canes et semblables comme pigeons, se absenterent de la compagnie des hommes et allerent, suivant chacun son sexe, habiter ès lieux sauvages ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°]). On embrochoit gras moutons, francs veaux Parmy les rues, affin qu'on eust du rost, Poulles, chappons et foisons de chevreaux Pour soulager les gendarmes de l'ost. ([LA VIGNE, V.N., p.1495, 203]). |
| - | Piller la poule. "Marauder, piller" ( cf.DI STEF., 722c) : Et peult bien estre que quelc'un au fourraige Se transportoit avecques quelque paige, Fust pour chasser ou pour piller la poulle, Ce neantmoins q'on tenoit pied a boulle D'ordre, de droit au sceu des ordonnez ; Mais aucuns sont tousjours desordonnez Qui finement transgressent les deffences Dont ne se pevent pugnir toutes offences. ([LA VIGNE, V.N., p.1495, 143]). |