C.N.R.S.
 
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     RECULER     
FEW II-2 culus
RECULER, verbe
[T-L : reculer ; GDC : reculer ; DÉCT : reculer ; FEW II-2, 1510b : culus ; TLF : XIV, 559b : reculer]

A. -

Au propre [Sens spatial]

 

1.

Empl. intrans. "Aller en arrière" : Si se treïrent en la place ; Mais adès avoient la face Tournée vers les annemis Tous ensamble, com bons amis ; Car vraiement, tout en alant, Retournoient en reculant, Et en retournant relevoient Les bleciez qui cheüs estoient. (MACH., P. Alex., p.1369, 154). Se darrier heust une perche, Il fussent pris à la cauperche, Ou feïssent le soubresaut. Mais einsi reculer leur faut, Adès devers li le visage, En reculant, nostre message, Ne point ne li tournent le dos. En ce point furent à brief mos, Tant qu'il furent hors dou palais. (MACH., P. Alex., p.1369, 198). Le cheval recouloit et Radus le brochoit. (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 182). ...il trouva l'atelée du chevalier et de sa femme, dont d'eulx il fut le plus esbahy de trop. Et en reculant subitement (...) leur dist... (C.N.N., c.1456-1467, 432). Or, pour obvier au desordre, aussi pour faire place et lieu a ceulx qui devoient approcher le corps de degré en degré, vint premier le prevost de l'ostel du roy avecques ses archiers et ses gens tous habillez en dueil, qui avoient assez affaire de faire reculler le peuple tant des Françoys que autre, qui venoient plaindre et plorer la mort du tres debonnaire deffunct. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 310).

 

-

Reculer arriere : En monde n'a si bel destrier, Soiés sus, le piét en l'estrier, Et le ferés des esperons, - Au mains nous ainsi l'esperons - Que, s'il ha mauvaise maniere (Que s'il veult reculer arriere Ou s'il se couche ou s'il se cabre, Ainsi com cilz qui fait la cabre, Ou s'il fiert et regibe ou mort, N'avant n'iroit .I. pas pour mort) Qu'on ne die : "Il est trop mauvais, Donnés le aus mesiaus de Biauvais." (MACH., Voir, 1364, 322).

 

-

Reculer qq. part : ...ledit Eustace recula en la court de lui qui parle, et d'escourse vint ferir ledit Cristot en la poitrinne de ycelle lance, tellement que il le fist chanceler et cheoir assez près illec adans comme tout mort. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 417). ...a cel costeit sont les Danois ung petit reculeiz. (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 30).

 

.

[D'une chose qui se meut] : ...Que montaignes puissent en plaine aler, Des fontaines les ruisseaulx reculer En leurs sources et obscure carriere. (SAINT-GELAIS, Eurial. Lucr. R., c.1490, 48).

 

-

Inf. subst.

 

Rem. Au reculer "en reculant" : Devin. R., c.1470, 356 (K. Baldinger, Z. rom. Philol. 100, 1984, 298).

 

-

Prov. Reculer pour mieux saillir / pour saillir plus loin. "Reculer pour mieux sauter" : Bon reculer pour mieus saillir Fait souvent, ce dient la gent. (MACH., D. Aler., a.1349, 362). Car boin fait .j. seul piet reculer, à le fie, Pour salir plus avant (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 49). Il fait bon reculer (...) .j. piet tout mesuré, pour salir .ij. ou plus. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 274). On ne poet bien salir qui ne reculera. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 3). ...car il est expedient et fait bon un pou reculer a certain temps pour saillir plus loing, c'est assavoir pour exposer a vray honneur et voulente de Dieu ce qui est gaste villainement au domage des corps, des bources et des ames (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 319). Il fait bon reculer pour plus loing sallir. (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 297). Reculler fault, qui voeult au loing sallir. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 611). Il reculle pour mieulx saillir. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 82). Reculler fault pour mieulx saillir (SAINT-GELAIS, Séj. honn. J., c.1490-1495, 121).

 

Rem. Cf.Morawski, 875 ; DI STEF., 756 ; Prov. H., 214 [R15]. Ex de Dieudonné de Hongrie, 2e moitié du XIVe s., ds F. Flutre, Z. rom. Philol. 68, 1952, 375 (Bon fait requler pour salir plus avant) ; CUVELIER, Chron. Guescl. C., t.1, c.1380-1385, 128 ; MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 319 ; ARRAS, c.1392-1393, 87 ; Anonyme. In : CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 194 ; Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 327 ; CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 339 ; t.4, 339 ; t.5, 175...

 

.

Prov. : Tel cuide sallir qui reculle. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 654).

 

2.

Empl. pronom. : Or reculés vous, j'ay senti, Sur ma foy, autre chose qu'a point. (Est., p.1460, 22). SAINCT MARTIN. Or vous recullez tous icy, Faictes moy ung petit de place, Agenoullez vous tous aussi Et que scillence chascun face. (Ilz s'agenoillent tretous.) (LA VIGNE, S.M., 1496, 529).

 

-

Se reculer de qqc. "Se retirer de" : Se d'avanture vous saillez Et contre eulx ne soyez puissant, Vous ne vous pourrez reculler De la presse bien aisement. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 253).

 

3.

Empl. trans.

 

a)

Reculer qqn / un animal. "Faire aller qqn / un animal en arrière, faire reculer" : Il a tiré son frain, le cheval esloingna, Demi arpent de terre en sus le recula (Brun de la Mont. M., c.1350-1400, 74). Sus, biaux seigneurs, plus n'atendez, Faites a ma dame chemin, Et reculez ces gens, afin Qu'il n'y ait noyse. (Mir. ste Bauth., c.1376, 114). ...et doivent avoir iceulx varletz de pié ung chascun ung blanc baston en sa main, sans fer et sans glaive, et ce pour reculler le peuple qu'il n'approche point le prince. (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 65).

 

b)

Reculer qqc. "Faire aller qqc. en arrière" : ...il seroit temps par la bonte de Dieu a present, avant que la grant tempeste veigne, d'abaisser les voiles des navires, reculer son harnoys et retrayre soy a bon port. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 498). ...lequel grant huys tenoit à une barre de boys que l'en reculoit dedens le mur quant l'en le vouloit ouvrir. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 32). ...tempté de l'ennemi, [il] recula à un petit coustel le pelle d'une serrure à un coffre ou huche estant oudit hostel, ouquel il mal print et embla deux escus d'or (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 272). Aurora vient, qui la cicatricule Du diluculle, dyamettre obstaculle, Emmatricule et la neigre maculle Adminiculle, reculle et fait cropir (LA VIGNE, Compl. roy Bazoche M.R., 1501, 388).

 

-

Reculer qqc. "Mettre plus loin par rapport à une position initiale" : ...à ung maneuvrier qui a vacqué trois jours à charger ledict sablon et reculer les voyes dudit lieu, 6 s. p. (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1451-1453, 801).

 

-

Reculer un coup. "Parer un coup" : ...pour reculler ung coup que ledit Mareschal voulut donner audit suppliant, tira sa dague, la mist devant luy et, de la furiosité qui estoit audit Mareschal, se bouta contre icelle dague en telle faczon que dudit coup icelluy Mareschal mourut. (Lettres rémission René II P.D.H., 1491, 211).

 

Rem. V. aussi recueiller (recueiller un coup).

B. -

En partic. [Dans une bataille, dans une rixe...]

 

1.

Empl. intrans. "Aller en arrière, céder du terrain" : Il passe avant ; si le rendi Tel cop que tout le pourfendi, Et dit : "Cuvert, vous mentirez ; N'à roy jamais ne metterez La main qu'il ne vous en souveingne." Quant li autre de sa compaingne Virent ce cop, il reculerent Pour le roy, que trop fort doubterent. (MACH., P. Alex., p.1369, 71). Ce jour aussi fut tiré grant quantité d'artillerie dedens l'ost desdiz Bourguignons, pour quoy les convint reculer plus arriere. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 98).

 

-

Faire reculer : Lors donna au roy tel colée, D'une fort lance bien ferrée, Qu'il le fist reculer IIJ. pas. Li roy li dist : "Tu ne scez pas Encor comment m'espée taille, Mais briefment le saras, sans faille." (MACH., P. Alex., p.1369, 71). Et que vous devez regaller Voz villes d'environ Orleans, Et faire Anglois tant reculler Qu'i n'y reviengnent de mil ans. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 515). ...car en bataille il fist reculler le puissant roy Xerxes jusques en ses navires et occist IIc mil de ses gens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 46 r°).

 

-

Empl. pronom. : ...le dit feu Michiel qui estoit homme rioteux, noiseux et yvrongne, meu de mauvaise volonté, sacha un grant coustel pour en cuidier frapper le dit exposant, et de fait l'en eust frappé, s'il ne se feust reculé (Doc. Poitou G., t.6, 1396, 238).

 

2.

Empl. trans. "Repousser (l'ennemi, l'adversaire)" : Tant fisent crestien en chelle nuit ombrage Que jusqu'au pont de fer qui fu sus le rivage Reculerent paiens (Bât. Bouillon C., c.1350, 65). Atant se fiert en l'estour, luy et ses compaingnons, sy roidement qu'ilz ont reculeiz les Sarasins et sy en ont abatus XXX. (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 38). Arriva devant Paris grant nombre de gens d'armes, qui s'efforcerent d'entrer à Paris par la Bastide et porte Saint Anthoine (...) et ne passerent point la porte Baudet, mais furent reculez par les gens d'armes du duc de Bourgongne (FAUQ., I, 1417-1420, 131). ...le seigneur de Loissellench, qui ne cuidoit pas mains que bien tost le porter par terre ou le fouler (...) ou trop durement le reculer (LA SALE, J.S., 1456, 164). ...mais le bon duc Phelippe le recula de son pays et envahy le Beaujolois et assiegea Belleville (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 96). ...mais le chevallier rabatit le cop et gecta le bout d'embas de sa hache, et de la dague atteindit l'escuyer au camail du hausse colle et le recula loing de luy. (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 194).

 

-

Estre reculé. "Être contraint de se replier, de battre en retraite" : Parquoy [les Français] furent fort recullez du conmencement ["dès le début"] (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.2, c.1437-1464, 40). DAVID. Et puis Urye, comme se porte La bataille ? URYE. Piteusement, Au moins pour le commencement : Nous avons esté recullez. (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 192). Nos ennemys sont reculés ; Penson tost de les poursuivir. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 158).

 

3.

Part. passé en empl. subst. fém. "Recul (d'une armée), retraite" : ...le roy qui a telle chevalerie devroit avoir grant paour et la pensee esbaye d'entrer en la bataille en celle compaignie ; voire, se elle n'estoit autrement reglee, je ose bien dire qu'il vauldroit mieulx au roy qu'il feist une saige regulee [mss B et C : une sage reculee]. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 528).

C. -

Au fig.

 

1.

Empl. intrans.

 

a)

[D'une pers.] "Hésiter, renoncer (à faire qqc.)" : Elle, qui pour deux ne pour trois n'eust reculé ne desmarché, leur bailla jour et heure de se rendre vers elle [La dame a été requise d'amour par deux hommes] (C.N.N., c.1456-1467, 241).

 

-

Reculer arriere. "Regimber, refuser d'obéir" : Jamais ne vueil je vivre ung jour Quant je reculeray arriere, Monseigneur, et a lye chiere J'acompliray vostre plaisir. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 72).

 

-

Reculer à qqc. "Échapper à qqc." : ...pour lymons ne pour cessieres, N'ont peü a ce reculer. Ja pour deniers acumuler N'en sera nulz exempt ne quite [de la mort]. (LE FÈVRE, Respit Mort H., 1376-1380, 6).

 

-

Reculer à + inf. "Renoncer à, refuser de" : ...ilz reculent à bailler l'argent neccesaire pour ladicte execucion faire (Doc. 1413. In : H. Moranvillé, Bibl. Éc. Chartes 51, 1890, 432). Certes, je suis viel et bien nyce Pour servir une telle donselle (...) Mes quant je n'y peux reculler, Puisqu'ansin est, je la prandray. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 53). Point ne me verrez reculer A jouer de ceste grant reime, Car je ne vis de la semainne Euvre que mieulx me pleust a faire. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 169). De plaisance me veulx souler, Pour consouler Mon corps a tout son beau plaisir. Il n'est pas temps de reculer Ad soy gualer, Quant on peut plaisance choisir. (Pass. Auv., 1477, 135).

 

Rem. Premières attest. de ce sens (cf. FEW II-2, 1510b, s.v. culus : «reculer à faire qch "différer, éviter" (Amyot-Ac 1798)»).

 

-

Reculer de + inf. "Différer le moment de, éviter de" : Et quoy que Raison fust en grant Que la cause fust mise a chief, Ne la povoit mettre a eschief Le conseil ne la parfiner, Et de la cause terminer Reculoient, ce me fu vis. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 259). Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

 

b)

[D'une chose] "S'amoindrir, diminuer" : ...ja Dieu ne plaise que je face chose dont mon honneur puist en rien amoindrir ou aucunement reculer (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 330).

 

2.

Empl. pronom.

 

-

Se reculer. "S'amoindrir, se déshonorer" : Qui fait bien pas ne se reculle. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 16).

 

-

Se reculer de qqn. "Fuir qqn" : Car luy avecques ses biens tous De nous se pourroit recuiller [var. reculler]. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 227).

 

-

Se reculer de qqc. "Renoncer à, se dérober à" : Ne souete que Facestot Qui emmene ses triqueballes Dedans Corbeil, en my les halles, Qui s'est reculté [l. recullé, leçon de l'éd. Guessard] de l'effort, Mes n'a pas enmené ses malles. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 655). Il se doubta de grant ruyne, Et se recula de la charge En faisant tousjours bonne myne (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 418). SAINCT MARTIN. Je me vouldroye bien amordre (...) A faire cecy nuict et jour Estre vostre religieux Et servir Dieu en tout lieu (...). L'ABÉ. Martin esse vostre volunté. SAINCT MARTIN. Point ne m'en vueil reculler (Myst. st Martin K., a.1500, 239).

 

3.

Empl. trans.

 

a)

Reculer qqn. "Amoindrir qqn, diminuer son autorité" : ...le chancelier de Bourgongne (...) reculé d'autorité (...) accueilli et attrait en diverses causes moult dures... (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 456). ...ung prince Coucha avec sa soeur (...), Dont honneur le reculle (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 290). Je demande se l'aplicante, Pour frustrer l'autre et reculer, A quelque raison suffisante De... (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 222).

 

-

[D'une chose] "Répugner à qqn" : Encor, ce qui plus me recule, C'est ce que ["ceci, à savoir que"] on contrainct l'aplicant (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 199).

 

b)

Reculer qqn. "Repousser, évincer de" : Et se, si souvent que soulez, Ne me voyez, tout a esture Le fais pour n'estre reculez De vous (CHR. PIZ., Cent ball. amant dame C., c.1409-1410, 120). Mais bien voy que suis recullé ; Or suis desfait et adnullé Et du tout a perdicion [Éd. : "disgracier"] (Pac. Job M., c.1448-1478, 339). [Personnification] Povreté est Tousjours reculee de tous biens. (Pouvre peuple H., c.1450-1492, 216). Et ne suis je pas maleureux, Qui cuidoie estre si rusé, D'avoir esté si refusé ? (...) Je ne sçay pourquoy s'a esté Que j'ay esté tant recullé. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 311).

 

-

Reculer qqn de qqc. "Priver qqn de qqc." : ...affin que je dye aucune villonnie a Amours pour moy desavancier et reculler de toute ma plaisance. (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 300).

 

Rem. Estre reculee de mariage : doc. 1365 ds C. Gauvard, Médiévales 24, 1993, 12 ; doc.1480 ds C. Gauvard, De grace especial, 1991, 740.

 

c)

Reculer qqc.

 

-

"Différer le moment de qqc., éviter qqc." : ...toudis il recula l'estrif, toléra manasces, dissimula courroux, pesa les dangers (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 450).

 

-

"Diminuer (des revenus)" : Et, dès lors, la Court eust ouvert autre maniere de proceder contre ledit Loys, se n'eust esté pour doubte que les officiers ou ouvriers de ladicte Monnoie eussent pour ce prins occasion de cesser ou empescher le fait de ladicte Monnoie, et diminuer ou reculer les prouffis d'icelle Monnoie qui estoient lors très neccessaires pour soubstenir l'estat du Roy et les autres charges de son royaume. (FAUQ., I, 1417-1420, 315).

 

-

DR. "Annuler" : ...on rescriproit au Roy les très grans dommages et inconveniens irreparables qui vraissemblablement pourroient ensuir, se lesdictes assignacions estoient rompues ou reculées, et le très grant et evident prouffit que le Roy avoit en entretenant ycelles assignacions. (FAUQ., I, 1417-1420, 298).

 

-

[D'une chose] Qqc. recule qqc. "Surpasser qqc." : Tu ressembles, gorgias leonin, En oroison Pline second ou Tulle, En histoire Titulive ou Justin Et Saluste qui fist le Jugurtin, Pour commenter te rens egal à Julle, Nul autre escript le tien point ne recule (ROBERTET, Oeuvres Z., c.1450-1500, 121).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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