A. -

Redevoir + inf. "Devoir de son côté, à son tour, de nouveau" : Bien lui redeust le coeur dolloir (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 89). Car l'en doit amer ses amys En Dieu, si comme dit Jhesucrist, Et pour Dieu redoit l'en aymer Touz ses a[nne]mys, sans fausser (Liber Fort. G., 1346, 187).

B. -

"Être redevable à nouveau de qqc., être redevable de qqc. après un compte fait, être en reste de qqc." : Les fiefs qui sont de hommage et de service sont ceulx qui sont homs au seigneur et que pour la chose redoivent aucun service. Ceulx qui sont de service tant seulement, ceulx ne sont pas homs du seigneur, ne de la chose eue ne sont tenuz de paier fors que le service ; ceulx qui sont muables et rendables, iceulx le doivent rendre au seigneur, toutes foiz qu'il en a mestier et il en sont requis (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 200). ...certain jour après ensuivant, lesdits commissaires firent adjourner tous les rentiers et locataires des louaiges, maisons et autres possessions de ladite ville pour vuider leurs mains de ce qu'ils redevoient (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1424-1457, 629).

Rem. Ordonn. rois Fr. P., t.17, 1468, 192 (TLF).

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Part. prés. en empl. adj. "À quoi l'on est tenu, que l'on doit faire" : Seneque pas n'y contredit, Ains au propos recorde et dit Que les siecles furent dorez Pieca, c'iert pour ce que honnourez Estoient lors les plus savans, Et par coustumes redevans Les plus grans clers ilz couronnoient A leurs rois, et yceulx regnoient Qui estoient plus qu'autres nulz Tres prudens et sages tenus (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 217).