A. -

"Plaire, être agréable, convenir" : Enseurquetout y a planté Une moult trés gracieuse ente Qui au riche homme mieus talente Et li est trop plus avenans Que ne soit tous li remenans ; Et est einsi de lui amée, Tant comme elle est ente clamée. (MACH., J. R. Nav., 1349, 221).

-

Empl. impers. : Et j'ay une autre oppinion Qu'elle n'a ; s'en diray m'entente, S'il li plaist et il vous talente, Nom pas pour le sien fait punir, Mais pour ma cause soustenir. (MACH., J. R. Nav., 1349, 196). Et de Guillaume, qui entais A esté d'alliguer s'entente, Parleray - car il me talente -, De son plaidïé seulement, Et se m'en passeray briefment, Foy que devez tous vos amis. (MACH., J. R. Nav., 1349, 263).

B. -

Talenté en qqc. "Qui se plaît à qqc." : Et ta maulvaise volunté, La quelle est en mal tallenté, Qui ne desire qu'a mal faire, Ne luy veillez en rien complaire. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 197). Amis, amis ! Consideron Que si n'observons les decretz, Que serons en mal talentez Abas en enfer tormentez. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 262).

-

Talenté + inf. "Désireux de" : Je feray bien le huchement, Monseigneur, car bien franchement Suis talentey de vous servir. (Myst. st Clément Metz D., p.1439, 488).

V. aussi atalenter