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TRANSPASSER, verbe |
[GD : transpassant ; FEW VII, 721a : *passare] |
I. - | Empl. trans. |
A. - | "Aller au-delà, dépasser" : ...selonc la haultesse et parfondesse de ton parler qui transpasse la faculté de tout engien humain ([Psaut. Ludolphe le Chartreux D., c.1495, 115]). |
| Rem. Psaut. Ludolphe le Chartreux D., c.1495. In : P. Demarolle, 4e Colloque, Amsterdam, 1985, 7. |
B. - | "Trangresser" : Pourquoy le diable eut envie a l'homme, et dela en avant le agaitta toudis et s'efforca de l'induire a transpasser le commandement de Dieu. ([MIÉLOT, Spec. hum. salv. L.P., 1448, 122]). [Même sens pour trespasser ds MIÉLOT, Mir. N.D. L., 1456, 139] |
II. - | Part. prés. en empl. adj. "Transparent (?)" : La premiere creature, c'est assavoir la pure corporelle, si est triple : c'est [var. c'est assavoir] obscure, transpassant et lucide [var. luisant] ([BATALLIER, Lég. dorée D.-L., 1476, 147]). [le mot est déjà ds VIGNAY, ms. BNF fr. 241, a.1348, tout comme les var. signalées] |
III. - | Part. prés. en empl. subst. "Celui qui traverse un pays, nomade" |
| Rem. ORESME (éd. 1489, il n'est transpassant ou estrange) ds GD VIII, 19c ; correspond à trespassant ds ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 124 : Car se l'en disoit que nul tel bannause ne est citoien, l'en ne savroit en quelle partie il doivent estre mis ; car il ne est sourvenu ne il ne est trespassant ou estrange. |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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