C.N.R.S.
 
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     AMI     
FEW XXIV 445b amicus
AMI, subst.
[T-L : ami ; GD : ami ; GDC : ami ; AND : ami1 ; DÉCT : ami ; FEW XXIV, 445b : amicus ; TLF : II, 754a : ami]

A. -

[Dans le domaine affectif, excluant la relation amoureuse]

 

1.

"Celui (ou celle) qui est lié à qqn par des affinités personnelles, l'estime, le dévouement..." ... ... ... ... ... ... ... ... ...

 

-

En appellatif ... ... ...

 

-

Au fém. "Celle qui est liée à qqn par des affinités personnelles, l'estime, le dévouement" ...

 

.

En appellatif ... ... ...

 

-

Adj. + ami

 

.

Bon / grand ami ... ... ... ...

 

.

Faux / vrai ami ... ... ...

 

-

Loc. nom.

 

.

Ami à la foi de Lorraine ...

 

.

Ami de Pasques fleuries. "Ami d'un jour, des jours de prospérité" ( (DI STEF., 19c)) ...

 

.

Ami en voie. "Ami en action, qui se dévoue" ( (cf. DI STEF., 20b)) ...

 

-

Appeler qqn ami(e). "Désigner, reconnaître qqn comme étant l'objet d'une relation amicale" ...

 

-

Loc. adv. (Fait) à l'ami. "De manière complaisante" ( (cf. DI STEF., 20a)) ... ...

 

-

Prov.

 

.

Ami pour autre veille ... ...

 

Rem. Ami pour ami veille : T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 174, n.2, 4.

 

.

Ami acquis vaut mieux que vingt prochains parents ...

 

.

Ami de vraie amitié suit l'ami en adversité ...

 

.

Au besoin connoist / voit on l'ami ... ...

 

Rem. Cf. aussi T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 175, n.6.

 

.

[Montrer] au besoin qu'on est ami ...

 

.

On doit esprouver son ami ... ...

 

.

Celui ne semble pas estre ami, qui ne tient ce qu'il a promis ...

 

.

Il n'est ami si ce n'est dans denier ...

 

.

Il n'est plus d'amis qu'en la bourse ...

 

.

Il n'est secours que de vrai ami ...

 

.

Il ne sait qui ["ce qu'il"] perd, qui perd ses bons amis ...

 

.

Nul ne connoist qu'est d'ami jusqu'à tant qu'il l'a perdu ...

 

.

On ne sait que un ami peut valoir jusques à tant que on l'a perdu ...

 

.

Qui perd son bon ami, plus perd qu'à perdre son avoir ...

 

.

Long demeurer ami changer fait plusieurs fois ...

 

.

Mieux vaut (trouver) un ami en chemin / voie que denier en courroie ... ... ...

 

.

Mieux vaut un bon ami que...

 

Rem. T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 192-193.

 

.

Meilleur fait amis acquerre que nulle chevance conquerre ...

 

.

On doit aider ses amis ...

 

.

On doit garder son ami quand on l'a ...

 

.

On doit pour son ami faire priere ...

 

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On ne peut avoir trop d'amis ...

 

.

Pauvre homme ne trouve ni ami ni parent ...

 

.

Plus est leger à conquerre ami que à tenir

 

Rem. T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 186.

 

.

Plus vaut ami qui point que flatteur qui oint

 

Rem. Cf. ...

 

.

Qui n'a amour et amis, il n'a rien. V. amour1

 

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Tels amis sont comme ceux qui chantent deux et deux ...

 

.

Un ennemi fait plus que cent amis ...

 

.

Vrai ami plus fait et moins dit ...

 

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Vrais ne sont pas les amis doubles ...

 

-

Empl. adj. rare. Estre + adv. + ami ... ...

 

-

[Dans une litote] ...

 

2.

"Celui (ou celle) qui entretient un lien favorable avec qqn, de manière durable ou épisodique, dans les rapports idéologiques, politiques, notamment dans la lutte armée ou plus rarement dans les rapports sociaux, ce lien se traduisant généralement par des services rendus" ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

 

-

Empl. exclam. [En réponse à une question sur l'identité de la pers. concernée] ...

 

-

En appellatif. [Surtout dans les rapports soc., notamment professionnels, impliquant une certaine hiérarchie, ami pouvant prendre une nuance fam. dans les rapports entre supérieur et inférieur (ou considérés comme tels)] ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

 

Rem. Cf. M. Plouzeau, Rev. langues rom. 100, 1996, 314-315.

 

.

Au fém. ... ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Avoir / tenir qqn à ami. "Avoir / tenir pour allié" ... ...

 

.

Se declarer ami de qqn. "Se présenter comme l'allié de" ...

 

.

Se departir bons amis. "Se quitter en bons termes" ...

 

.

Devenir bon ami à qqn. "Devenir partisan de qqn :" ...

 

.

Estre ami à qqn. "Être en bonnes relations avec qqn" ...

 

Rem. Dans cet empl., ami tend vers l'adj.

 

.

Estre (l')ami / le bon ami de qqn. ... ... ...

 

.

Trouver qqn bon ami. "Bénéficier des bonnes disposition de qqn" ...

 

-

Prov.

 

.

Amis doivent l'un l'autre à leur besoin aider ...

 

.

Il n'est secours que de loyaux amis ...

 

Rem. Quoique sa valeur affective s'affaiblisse en I A 2, ami reste teinté d'affectivité et semble garder une connot. cordiale, même dans les rencontres occasionnelles entre étrangers.

 

3.

"Celui (ou celle) qui est lié à qqn par des rapports familiaux, proche parent" ... ... ... ...

 

Rem. Dans l'assoc. amis et parents ou amis et prochains, on ne sait trop si ami renforce l'idée de proche parenté ou s'il se réfère aux sens I A 1 ou I A 2 : ... ... ...

 

-

Au fém. ...

 

-

Ami charnel / ami de chair ... ... ... ... ... ...

 

Rem. Cf. J.-M. Turlan, Amis et amis charnels d'apr. les actes du parlement au XIVe s., in : R. hist. de dr. 4e sér. 47, 1969, 645-698. «Qui sont ces "amis charnels" ? (...) Il semble qu'il s'agisse plutôt de la parenté par le sang à laquelle s'ajoute l'alliance limitée au conjoint (...). Sous le règne de Charles VI, au Parlement, on énumère les amis charnels, père, mère, soeur, frère, puis les consorts ; ainsi à Tournai, ils se trouvent nettement distingués des alliés» (Cl. Gauvard, De grace especial : crime, État et société en Fr. à la fin du Moy. Âge, 1991, 643). «L'ami peut donc être un parent, et en particulier un parent par le sang. (...) On peut se demander si, plutôt que de désigner une parenté large dont les liens seraient vaguement perçus (...), la référence à l'amitié ne trace pas au contraire le cercle choisi au sein de la parenté. Les amis seraient alors les proches par le coeur et par le sang, élus privilégiés dans le réseau de parenté» (Cl. Gauvard, De grace especial : crime, État et société en Fr. à la fin du Moy. Âge, 1991, 675).

 

-

En appellatif ... ... ... ...

 

.

Au fém. ...

 

-

Prov. Gens hors de leur pays sont amis comme freres ...

 

-

P. iron. Estre de nos amis. "Être cocu" ...

 

Rem. Plus loin, l' "ami" est désigné par "cousin" ; v. cousin. GD V, 540c, nozamys.

 

4.

[Dans le domaine relig.] "Celui (ou celle) qui voue sa dévotion à tel être spirituel ; être spirituel accordant sa protection à tel individu"

 

a)

Qqn est ami de Dieu / Dieu est ami de qqn ... ... ... ... ...

 

-

Prov. Dieu sait bien au besoin ses bons amis aider

 

Rem. T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 181.

 

-

Au fém. Amie (de Dieu) ... ... ... ... ...

 

-

En appellatif. Ami Dieu ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Avoir Dieu ami. "Être en relation d'amour spirituel avec Dieu" ... ...

 

.

[De Dieu] Estre ami à qqn. "Être le protecteur bienveillant, le guide moral de" ... ... ...

 

Rem. Dans cet empl., ami tend vers l'empl. adj.

 

.

[De Dieu] Clamer qqn ami(e) ...

 

.

[De Dieu] Tenir qqn à ami(e) ...

 

-

P. ext. "Celui (ou celle) qui est lié à une autre pers. par l'intermédiaire de la foi en Dieu, coreligionnaire"

 

.

En appellatif ...

 

.

Mon ami (en Dieu) / (mon) ami + adj. ... ... ...

 

b)

[À propos d'êtres spirituels autres que Dieu] ... ...

 

-

En appellatif ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Estre ami(e) à qqn ...

 

.

Faire de qqn un ami. "Établir une bonne relation spirituelle avec qqn" ...

 

.

Tenir qqn [ou un être spirituel] un vrai ami / à son ami. "Considérer qqn comme digne d'un amour spirituel" ... ...

 

5.

P. anal. [À propos d'un animal]

 

-

En appellatif ... ...

 

6.

Au fig. [À propos d'une chose]

 

a)

Qqn est ami de qqc. / qqc. est ami de qqn. "Qqn/qqc. est en affinité avec qqc./qqn" ...

 

-

Ami de + subst. (à valeur favorable ou défavorable) ... ...

 

b)

Qqc. est ami à qqc. "Qqc. a des analogies, des rapports favorables avec qqc." ...

 

-

Empl. adj. "Favorable, bénéfique" ...

 

.

Estre + adv. + ami de qqc. ...

 

Rem. Ami s'applique fréquemment à des abstractions personnifiées. Ainsi dans le tour tenir (pour son) ami qqc. : ... ... ...C'est le cas notamment dans le tour estre (+ adv.) + amie à qqn "se montrer favorable à qqn" ... ... ... ...

 

.

En appellatif ... ... ...

B. -

[Dans le domaine des relations amoureuses]

 

1.

"Celui qui est lié à une femme par un attachement essentiellement sentimental, par un amour platonique, courtois ; bien-aimé, chevalier servant" ... ... ... ...

 

-

En appellatif ... ... ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Clamer / nommer qqn (son) ami. "Désigner, reconnaître qqn comme étant l'objet de son amour" ... ...

 

.

Faire (de qqn son) ami. "Choisir un soupirant (en la personne d'un tel)" ... ...

 

.

Retenir qqn pour ami ...

 

.

Tenir qqn pour son ami. "Considérer qqn comme son chevalier servant" ...

 

-

Prov. Il n'est point loyal ami qui n'aime le bien de sa partie comme le sien ...

 

2.

Au fém. "Celle qui est liée à un homme par un attachement essentiellement sentimental, par un amour platonique, courtois ; en partic. celle à qui le chevalier fait hommage dans les tournois ; bien-aimée, dame" ... ...

 

-

En appellatif ... ...

 

-

Belle amie. "Femme à laquelle un homme rend hommage" ...

 

.

Prov. Couard (homme) n'aura jamais belle amie. "Un homme timoré ne saura jamais se faire aimer d'une femme" ... ...

 

Rem. Cf. T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 182.

 

-

Loc.

 

.

S'appeler l'amie de qqn ...

 

.

Avoir qqn à amie ...

 

.

Estre l'amie de qqn ... ...

 

.

Tenir qqn pour amie ...

 

3.

"Celui qui est lié à une femme, notamment par des relations charnelles hors mariage" ... ... ... ... ... ... ...

 

-

En appellatif ... ...

 

-

Loc. nom. Ami par amour. "Amant" ... ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Clamer qqn son ami. "Désigner, reconnaître qqn comme étant son amant" ...

 

.

Faire (de qqn son) ami. "Prendre un amant" ...

 

4.

Au fém. "Celle qui est liée à un homme, notamment par des relations charnelles hors mariage ; amante, amoureuse, maîtresse" ... ... ... ... ... ...

 

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En appellatif ... ... ...

 

-

Loc. nom. Amie par amour / belle amie. "Maîtresse" ... ...

 

-

Loc. verb.

 

.

Avoir (à) amie / tenir qqn amie. "Avoir / considérer qqn comme (sa) maîtresse" ... ... ...

 

.

Estre à qqn vraie amie. "Se comporter en amante fidèle, loyale " ...

 

.

Faire une / des amie(s). "Prendre une/des maîtresse(s)" ... ...

 

-

Prov. Onques ne fut ne laid amant ne laide amie. V. amant

 

Rem. Ce prov. peut se rattacher également à II B 1.

 

.

Prov. ...

 

Rem. Cf. T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. 37, 1999, 182 et 188.

 

5.

"Celui qui est lié à une femme par des rapports matrimoniaux, époux" ... ... ...

 

-

En appellatif ... ... ... ... ...

 

-

Loc. verb. Estre vrai ami à qqn. "Être un mari fidèle pour qqn" ...

 

-

P. iron. Nos amis. "Maris trompés" ... ...

 

.

Loc. Estre de nos amis / se trouver nos amis ... ... ...

 

Rem. Nos amis peut désigner simplement un niais, sans qu'il soit question d'infidélité conjugale, quoiqu'il y ait bien une innocente tromperie dans le texte suiv. : ...

 

6.

Au fém. "Celle qui est liée à un homme par des rapports matrimoniaux, épouse" ... ...

 

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En appellatif ... ... ... ... ...

 

-

Loc. Appeler / clamer qqn son amie ... ...
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Michèle Clarendon

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