A. -

"Labourage"

1.

"Travail de labourage à la charrue" : Jugement et rapport que dit que parmei ce que celle que chaisse ait bien monstré que l'eritaige muelt de par son pere, ait bien pour tant celle que chesse ladicte terre et les sorpois a avoir, emsi comme elle le clamet, par ainssy qu'elle paicet a celluy que se deffend la semence qu'ille a mis cest annee en ladicte terre et aussy le cherrowaige (Jug. maître-échev. Metz S., t.3, a.1494 [1425], 39).

2.

P. méton. "Quantité de bois octroyée contre une journée de labourage à la charrue" : Item, il en y a aucuns qui prennent boys livré par le verdier et par le commandement et ordonnance de monsieur le maistre des eaues et forestz ; et est icelle livrée appellée ou nommée guerbages, parquages, telages et caruages, et pour cause de ce paient au roy plusieurs devoirs, c'est assavoir guerbes, deniers, tourteaux ; et qui a charue une journee de charue par an, et se font et paient lesdits droits et devoirs au fermier (PETIT, Cout. R., 1444, 349).

Rem. GD : «le droit dû au seigneur par ceux qui ont des charrues».

B. -

"Terre labourable" : ...la maison de Chambernart, le cherruage et les preis (Trés. Reth. S.L., t.2, c.1330, 10).

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P. méton. "Droit sur les terres labourables, perçu de trois ans en trois ans par le suzerain et se montant au treizième de la rente primitive due par l'usager à son seigneur immédiat" : Pour les quelles franchises et usages dessus declarés, eulx sont tenuz rendre et paier au roy notre seigneur de trois ans en trois ans chacun le XIIIe denier de la rente ancienne que eulx font aux sengneurs de qui eulx tiennent leur terre, lequel XIIIe denier est apellé charuage ; et se chacun an estoit pasnage en la dicte forest de Saint-Sever, chacun an paieront le dit XIIIe denier pour charuage. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 94). Jugement (...) coment une dame tenoit ung heritaige et mouvoit don meix et du quartier don segneur, li quel heritaige elle avoit laiet a ung moistriez, se volloit li lieutenant don segneur que la dame paiait argent pour son cherowaige de son heritaige ; dont elle respondit que son moitriet l'avoit paiet et le fit tesmoingniez en plait. (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, [1342], 209).

Rem. Déf. d'apr. L. Delisle, La Classe agric. en Normandie, [1851], 382.