C.N.R.S.
 
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     AUGURE1          AUGURE2     
FEW XXV augurium
AUGURE, subst. masc.
[T-L : augure ; GDC : augure2 ; AND : augure ; FEW XXV, 896b : augurium ; TLF : III, 922b : augure]

HIST. ROMAINE

I. -

Au sing.

A. -

"Observation et interprétation de signes permettant de prévoir l'avenir (essentiellement à partir d'oiseaux)" (synon. augurement, auguriation, augurerie, augurie) : Si fu ordené que sur ce il enquerroyent la volunté des dieux par les augures et par les devinallez des oyseaus, de la quelle l'en usoyt forment a celluy temps ["par les augures et par les devinallez des oyseaus" trad. lat. auguriis] (BERS., I.6, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., nouv. acq. fr. 27401, f° 164c). On ne doit pas croire en augure, Car c'est pechiez contre la foy Et c'est sorcerie et laidure (MACH., L. dames, 1377, 229). Derechief, une divinacion se fait par le mouvement ou par la voys dez oyseaux ou d'aultres bestes, ou par ce que un honme esternue, ou que lez membres lui tressaillent. Et telle divinacion est appellee Augure, pour ce que elle se fait dez mouvemens ou dez cris dez oyseaux (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...ilz appelloient presages, Auspices, omens et augures (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 186). ...la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires, et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure aruspice, auspice, ornimance, de chacun selon ses parties (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).

B. -

"Présage, pressentiment" : .II. visaiges Fortune avoit, De quoy bien aydier se sçavoit : Cellui devant de grant beauté Fu, tout n'y eust il loyauté, Riant et blanc, frais et onni, Cil derriere lait et honni, Noir, tenebreux, orrible, obscur, A veoir de mauvais augur (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 75).

II. -

Au plur. "Auspices"

 

-

Maistre des augures. "Prêtre chargé de prédire l'avenir à partir de certains signes" : Pappirus le Romain fut en ce temps, lequel monstra bien aux maistres des augures de Romme que leur art ne valloit rien, disant soy estre armé de la science de astrologie qui estoit vraye (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 v°).

 

-

Par augure(s). "En interrogeant les auspices" : Si avint que entre les juvenceaus est nee une dissencion de la seignorie et du non de la cité, car li uns et li autres li voloient doner non et illecques regner, et pour ce car il estoient jumel, on ne savoit lequel estoit deu l'avantaige. Si fu ordené car sur ce il enqueroient la volenté des dieux par les augurez et par les devinables des oiseaus, de laquele on usoit forment a celi temps. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 6.4, 10). Le dit Numa a fait un autel a Jovis Elicie en mont Aventin, et si a se conseillé auz dieux par augures quelz prodiges et mervilleus signes estoient ceus que on devoit recevoir. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 20.7, 33). Bien est voir car, pour ce que Romulus ses dictes centuries esleut par augures et par devinemens, ledit Tarquinus, qui cela mesprisoit, na l'a volu pas fere. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 36.3, 63). Bien est voir que en cez doze [centuries] il comptoit les trois centuries que Romulus avoit esleu par augurez et lez autres trois que Prisquez Tarquinz i avoit ajousté souz iceulz meismes noms. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 43.9, 73). ...par augure, c'est a dire par adevinement ou chant des oyseaulz [l'ensemble trad. lat. augurium] (MIÉLOT, Romuleon, 1460, I.10). ...finablement s'accorderent que les deux esleussent par augures, c'est maniere de devinement, lequel devroit imposer le nom a la nouvelle cité ["augures, c'est maniere de devinement" trad. lat. augurium] (MAMEROT, Romuleon, 1466, I.10, f° 22d).
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

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