C.N.R.S.
 
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     COI     
FEW II-2 quietus
COI, adj. et subst. masc.
[T-L : coi1 ; GD : coi ; GDC : coi ; AND : coi1 ; DÉCT : coi1 ; FEW II-2, 1470b : quietus ; TLF : V, 1003a : coi]

I. -

Adj.

A. -

[D'une pers., de son comportement, d'un groupe...]

 

1.

"Calme, tranquille, paisible" : Moult grant piece en ce lieu me ting Et si coiement me mainting Con je pooie, et c'estoit drois Pour ma besongne en tous endrois, Car li lieus estoit solitaires, Dont li tenirs cois et li taires C'estoient .II. poins souffissans, Et li contraires fust nuisans. (MACH., D. Aler., a.1349, 261). ...Assis tous cois en ce degré. (MACH., D. Aler., a.1349, 263). Je ne sçay se c'est un bourgois Ou un clerc que voy la aler (...). Egar ! il ne va ne ne marche, Ains est touz quoyz. Que veut il faire ? (Mir. march. larr., c.1349, 102). Sur ce, cil seigneur se departirent. Li rois demora tous quois en l'abbeye Saint Bernard, jusques apriès le journée. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 141). "Messire Loys de Sanseurre, mareschal de France, doit cy estre temprement. Il est tout quoy à Tarbe, selon ce que j'ay oy dire à ceulx qui l'y ont veu." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 109). Atant se part Gieffroy et vint sur une petite montaigne, entre le point du jour et soleil levant, et voit l'ost tout quoy, et n' y oït on rien, ne que s' il n' y eust nullui. (ARRAS, c.1392-1393, 228). Quant en France estoie, Je l'entretenoie Seure par la voye, Par les villes coye, Si que nulz n'y meffaisoient. Toutes gens aloient Quel part qu'ilz vouloient, Et ne se mesloient Ne ja ne parloient Fors de lijesse et de joye. (CHART., L. Paix, a.1426, 415). Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). C'est la plus belle, par ma foy, Que je vy oncques de mes yeulx ! Toutes les foiz que j'apparçoy Sa grant beaulté, son maintien coy, Je suis d'elle amer envïeux. (Narcissus, p.1426, 307). QUART SERGENT. Icy tout quoy te fault sortir ; Lyé es, point n'eschaperas, Et d'icy ne departiras Tant que seras bien assoillié, Et de ton sanc trestout soillié, Et sy cognoistras ta folie. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 83). ...lors Madame appella Jehanecte et de son plus simple atour se atourna, et pour mieulz couvrir sa face fist mectre son grant couvrechief et en tel estat simple et coye de [l. estat, simple et coye, de] sa chambre yssi (LA SALE, J.S., 1456, 256). Madame (...), son esprevier sur le poing et sur sa grosse haquenee, toute quoye avec ses gens les actendit (LA SALE, J.S., 1456, 272).

 

-

Laisser qqn (tout) coi

 

.

"Laisser qqn tranquille" : Assez de mal li avons fait [au fol] ; Laissons le coy. (Mir. parr., 1356, 18).

 

.

"Abandonner qqn, laisser là qqn" : Mais pour IJ. mile mars d'argent Ne le sievissent ; eins tournerent, Et en leur galée monterent. Et pluseur autres les sievoient, Qui leur signeur tout coy laissoient. (MACH., P. Alex., p.1369, 108).

 

-

(Se) tenir coi : Ma dame chiere, Moult me poise, quant sa venistes. Pour quel cause ne vous tenistes En vostre siege toute coie ? (MACH., J. R. Nav., 1349, 187). Ne te haste pas ; tien te coy. (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 19). Et s'en vinrent logier à une petite lieuwe de Troies en un village que on dist Barnars Saint Siple ; et là se tinrent tout quoi et se aissièrent de che que il avoient. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 259). Je me rens, soiez coy tenant : Vezci m'espée. (Mir. ste Bauth., c.1376, 140). Quant le roy l'entendi, adonc s'est coy tenus. (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 537). [Montez en hault,] en ce petit grenier, et vous tenez tout coy sans mouvoir (C.N.N., c.1456-1467, 243). ...trop plustost se fust ecervelé et rompu la teste pour la reprendre que luy faire tenir le derriere coy [À propos d'une femme particulièrement luxurieuse] (C.N.N., c.1456-1467, 520).

 

-

[Formule jussive] Tout coi ! "Du calme" : Je dis en moy : "Ho la !" tout coy, Et puis m'assis en un recoy, Pour cel esprivier espier Qui bel se savoit cointier, Pour vëoir quel part il iroit, Quant de la se departiroit. (MACH., D. Aler., a.1349, 261). Li Bèghes de Vellainnes (...) oy, ce li sambla, le son de passer sus le pavement ; si dist à chiaus qui dalés lui estoient : "Signeur, tout quoi et ne faites nul effroy. j'ay oy gens." (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 80). Est il ainsi ? Or paiz tout coy ! (Mir. st Lor., 1380, 161). ...El vint a moy. "Ho ! mot." me dist elle, "Tout coy ! Il n'est pas de parler besoing !" (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 347).

 

-

Attendre qqn de pied coi. "Attendre qqn sans s'émouvoir, en toute sérénité" : Ilz sont icy près en attente (...), Qui vous attendent de pié quoy. (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 12). ...a l'heure assignée, nostre clerc ne faillit pas de venir hurter ou madame luy dist, qui l'attendoit de pié coy (C.N.N., c.1456-1467, 279). Adonc, lesdis Francois (...) attendirent hardiment et de pied quoy lesdis Bourguignons (MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 118). LE JUIF. Ou es tu, dy ? MATHATIEL. Je suis icy Ou je vous attens de pied quoy. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 94).

 

2.

En partic. "Silencieux" : Si a de neuf assez a besoignier Et mal foison pour son cuer engaignier, Triste et malmis. Or le fault estre en doubte des amis, De bruit de gens, de rapport d'ennemis, Obeïssant, triste, coy et remis, Son cuer mater, Dangier cherir et envïeux flater Qu'ilz ne puissent de lui mal relater Et la grace Male Bouche achater Par quelque don, Dont ja n'ara bienfait ne guerredon. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 188).

 

-

Demeurer coi. "Se taire, ne rien dire" : Je ne suis mie bon chanteur - Aussi me duit mieulx le plourer - Mais je ne fu oncques vanteur : J'ayme plus tost coy demourer. Nul ne se doit enamourer S'il n'a cuer de celer l'emprise, Car vanteur n'est a honnorer Puis que sa langue le desprise. (CHART., B. Dame, 1424, 357).

 

-

(Se) taire coi : En soufrant son martire se tessoit coy (Vie st Eust. 1 P., c.1350-1400, 160). Li sires de Lagurant, qui avoit fiance en ses gens pour estre rescous, se taissi tous quois et riens ne respondi. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 122). ...taire lui faudra tout coy. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 90). Devisez, je me tairay quoy (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 416). Le tres gentil roy Perceforest en estoit tant esbahy qu'il n'en sçavoit que dire, ains se taisoit tout quoy (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 14). ...j'ay bien cause de beaucop penser, et de me taire trestout coy (C.N.N., c.1456-1467, 200). ...Si s'en fait bon taire tout quoy (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 38).

 

-

Mener coie noise. "Ne pas faire de bruit" : ...il vint a la fenestre, sy se lancha dedens la chambre. Mais tant dormoit fort Morgane que oncques ne s'en esveilla, et la jenne damoiselle lui vint au devant qui lui pria qu'il menast quoie noise. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], ).

 

-

[En tournure impers.] Il fait coi. "Le silence règne" : Sy disoyent chevaliers et dames : "Or nous convient taire...". Adont il fist oussy quoy que par toute la place l'en n'eust ouy personne, dequoy c'estoit mervelles. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 434).

 

3.

Au fig. "Discret"

 

-

[D'une femme] "Réservée, modeste, sereine, discrete" : ...pour ytant que bonne fame T'avons trouvé, coye et taisant En nostre service faisant... (Mir. roy Thierry, c.1374, 322). Ce me meintient en baudour et en joie, Car tant belle est douce, plaisant et coie Que j'ay espoir que croistre face en mi Les tres dous biens qui me viennent de li. (MACH., L. dames, 1377, 35).

 

.

[En corrélation avec simple] : ...Et je le sui, simple et coie (ACART, Prise am. H., 1332, 27). ...je n'avoie deffaut De quanque aus amoureus deffaut, Fors itant que pas ne vëoie Ma douce dame simple et coie, Car j'estoie trop loing de li. (MACH., Voir, 1364, 468). ...Ne plus ne chant einsi com je soloie, Quant je ne voy ma dame simple et coie. (MACH., L. dames, 1377, 37). Pour ce vous pri, ma dame, simple et coie, Que vous vueillés penser et avisier Qu'aveuques vous sans departement soie, Sans vostre honnour amenrir n'empirer (MACH., L. dames, 1377, 77). ...le plaisant viaire Simple et coy, Le gent corps, le bel arroy De ma dame debonaire... (MACH., Les lays, 1377, 452). Et ainsi mon temps passoie, Ne nul courroux ne tenoie, Puis qu'à penser m'atournoie à vous doulce, simple et coie, à cui tous mes cuers s'ottroie. (MACH., Les lays, 1377, 470). Ta servante suis simple et coye (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 101).

 

.

Empl. subst. : Lors se treï vers moy la simple et coie, Pour qui Amours me destreint et maistroie... (MACH., J. R. Beh., c.1340, 77). Si qu'einsi ravis regardoie Son gent corps ; mais la simple et coie S'en perçut, et par sa franchise, Com bonne, sage et bien aprise, M'araisonna courtoisement Et me demanda doucement Par ou j'estoie venus la. (MACH., D. Lyon, 1342, 186). ...il me sembla ainssi Que la simple et coie Au gent corps [joint et] joli Disoit : "je sui toie". (MACH., App., 1377, 647).

 

-

[Plus rarement d'un homme] : Je suis aussi simple, aussi coy Comme une pucelle, car quoy Dit le second commendement ? (Fr. arch. B., c.1468-1480, 42). ...mais le solvent De tous aultres se nomme Eloy, Tres humble, vertueux et quoy, Plain de celeste infusion Et du saint esperit, pour quoy Evesque est par election. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 371).

 

-

[De paroles] : Alixandres lor dist par uns mos si cortois Et si bien afaitiés, si sages et si cois, "Seignor..." (BRIS., Restor paon D., a.1338, 109). Bassement li a dit par parole coie... (BRIS., Restor paon D., a.1338, 114).

 

-

Maintien coi / maniere coie : Il [a] assés plus de levain En sa doucour que tu ne crois. Se li maintiens et cois, Li cuer est orgueilleus et grans. (ACART, Prise am. H., 1332, 47). Car nullement endurer ne porroie Sans vostre amour la dolour que je tray, Pour ce que long de vo maniere coie M'estuet languir, dont je vif en esmay. (MACH., L. dames, 1377, 125). Tant d'onneur en vous conchoi, Bonté, biauté, maintien coi... (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 71). ...nul si aise comme moy ne seroit, Quant je verroye son gent corps, ses beaulx yeulx (...), Sa maniere jeune, plaisant et coye. (GARENC., Poésies N., 1401-1402, 31).

B. -

[Plus concrètement, d'un être ou d'une chose, p. oppos. au mouvement, à l'agitation]

 

1.

[D'une pers., d'un animal]

 

-

Tout coi. "Sans agitation, sans mouvement, sans agir" : Si demorèrent à Nantes tout quoi, grant feste demenant, jusques au jour que la feste devoit estre, et li grans cours tenue. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 89). Li contes de Ventadour et de Montpensé estoit uns anchiiens et simples preudons qui plus ne s'armoit, mais se tenoit tous quois en son castiel. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 140).

 

-

(S') arrester coi : Adonc fist on arrester tout quoi, pour avoir aultre conseil. Et si fist on aucuns compagnons monter sus coursiers pour escarmucier à yaus. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 64). Quant li chevaliers se oy nommer, il s'arresta tous quois et demanda : "Qui estes vous, signeur, qui me cognissiés ?" (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 144). Ha, beaux filz Jaians sans Nom, arreste tout coy tant que j'ay parlé a toy. (Chev. papegau H., c.1400-1500, 86).

 

.

Arrester un cheval tout coi : Lors se part des autres et vint a Remondin et print le frain du cheval, et l'arreste tout quoy (ARRAS, c.1392-1393, 24).

 

-

Gesir coi. "Rester sans bouger" : En ce sejour que li dis princes fist ou Val d'Olif (...) ajut tous quois malades au lit li rois de Mayogres. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 58).

 

2.

[D'une chose]

 

a)

"Calme, tranquille"

 

-

[D'un lieu] "Calme, tranquille" : Et quant j'euz ma voye finee Et que je cuiday herbergier, J'ouÿ par droicte destinee Les menestriers en un vergier. Si me retrahy voulentiers En un lieu tout coy et privé, Mais quant mes bons amis antiers Sçurent que je fu arrivé, Ilz vindrent. (CHART., B. Dame, 1424, 333).

 

-

Chambre coie. V. chambre : ...et puis le gectons Au [tresfons] d'une chambre coie (s). (Sav. serg. D.L., c.1480-1490, 35).

 

b)

[D'une chose mobile] "Immobile" : Adont prissent les gardes les chevaulx et les tapèrent avant, et li cheval passèrent oultre et laissièrent les cars tous quois, car il estoient destelé. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 181).

 

-

[Du moulin] "À l'arrêt, au chômage" : ...Iceulx molins (...) esterent coet pour cause des diz nouveaulx ouvrages (Doc. 1440. In : Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 571). ...afin que le dit molin ne se tenist coye par faulte d'eaue (Doc. 1482. In : Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 571).

 

-

S'arrester coi. "Rester immobile" : ...s'arresta la nef toute quoie (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 96).

 

-

Au fig. "Immobile, sans progrès" : Aussi Nembroth l'ambicieux Voulut bastir jucques es cieulx La grant tour de confusion, Ou fut faite diffusion Des langues, au moien de quoy Demeura son oeuvre tout quoy Sans venir a perfection. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 113).

 

c)

[De l'air, de la mer, du vent...] "Calme" : Tu vois la mer quoie et paisible Aucune fois, et puis horrible La vois et pleinne de tourment, Pour ce que le vent si forment Y fiert, que ce sont mons et vaus, Plus tost courans que nuls chevaus (MACH., R. Fort., c.1341, 98). Li jours fu biaus, la mer fu quoie, Chascuns à bien nagier s'emploie ; Car li vens estoit couvenables, Bons et dous, cois et profitables. (MACH., P. Alex., p.1369, 67). Li Sarrasin, sans plus attendre, Entrerent jusques au nombril Dedens la mer plus de XX. mil ; Car la mer estoit là si plate, Si pleinne, si coie et si mate, Que pour ce estoient demourées Long dou port toutes les galées... (MACH., P. Alex., p.1369, 68). ...il estoit li mois de mai que les aiges sont en leur douceur, et s'est li airs sieris et quois. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 212).

 

-

[En cont. métaph.] : Mais je treuve le plus des mois, L'eaue de Fortune si quoye, quant ou bateau du Monde vois, Que, s'avirons d'Espoir n'avoye, Souvent en chemin demouroye (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 154).

 

d)

[D'un instrument de musique] "Doux, à sons voilés" : Rubebes, leuths, vielles, syphonie, Psalterions, trestous instrumens coys... (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 243). ...Musique, Qui nous enseigne et nous applique A faire gracieuses voix En instrumens et haulx et coys (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 116).

 

e)

[D'un mal] "Discret, apaisé" : ...telles goutes qui estoient apaisiees et coyes (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 253).

 

-

Lettre coie. "Lettre secrète (?)" : Elle aime Godefroit qui nos amis guerroie : Par Turquant le manda en une lestre quoie (God. Bouillon R.B., t.3, c.1356, 24-25).

II. -

Subst. masc.

A. -

"Calme, tranquillité" : Lesquelz sur le serain et requoy [var. quoy] de la nuit s'estoient tapis et mucez emprès une porte. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.2, c.1425-1440, 262).

 

-

A/en son coi. "A son aise" : Ensi en Cuidier embatus, Me sui a souhais esbatus Et cuidoie a ma volenté, En souhaisdant si grant plenté, Si com cilz qu'a soi d^partist Et prent a sa part .I. partist Et cuide qu'a son coi(s) en soit. (ACART, Prise am. H., 1332, 52). Il orent a planter pain, char et vin sur lie : Tout orent en lour quois que nulz ne lour detrie. (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 1001).

B. -

"Lieu où l'on est en sûreté"

 

-

"Abri" : Quant ivers vint et il gela Et la noif fu esparse a terre, Les Lëonois vaurent lors querre Pour le froit quoy et bon abril (Pastor. B., c.1422-1425, 159).

 

-

A/au coi. "A l'abri" : Ego est premiere personne Du pronom qui parle de soy ; La seconde est a qui on donne Or ou argent, tibi a toy ; Ille est la tierce, de quoy Des deux la parole poeult estre ; Si se fait bon tenir à coy, De peur de ille, car il est traictre. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 685). Trois ou .III. de ceulx du guet de la ville, retiréz au quoy arrière des cresteaux pour la dureté du temps, oyans la froisse de ceulx qui montoient, demandèrent : Qui vive ? (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 522).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin / Pierre Cromer

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