C.N.R.S.
 
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     CORSAIRE     
FEW II-2 cursus
CORSAIRE, adj. et subst. masc.
[GD : corsaire ; GDC : corsaire ; FEW II-2, 1580b : cursus ; TLF : VI, 238b : corsaire]

I. -

Adj.

A. -

[D'une pers.] "Qui pratique la course en mer" : Et en cestuy peril demoura Pierre depuis le mattin jusques a midy. Vint que une naviere de Mores coursaires vint, qui virent ce jeune chevalier qui alloit tout seul a l'abandon en celle barque, si le allerent prendre et le bouterent en leur nef. (Belle Maguel. C., 1453, 34).

B. -

[D'un navire] "Armé pour la course en mer" : Ceste forge ont trop bien retenu les Ciciliens, qui souvent arment galees pour aler en cours et en roberie. Et ont souvent en leur compaigne des galees coursayres et maistresses de desrober tout homme d'une petite ysle qui est pres, Cysile appellee (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 261). En ce temps, les isles Balquaires Mistrent sur mer leur nefz coursaires (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 264). ...il appartient à tresbien armer nefs ou telz vaisseaulx, comme on a fourniez de bonnes gens d'armes et de trait, dit que ceulx qui vont pour eulx combattre appartient à estre mieulx et plus fort arméz que ceulx qui sur terre se combatent, car ne se meuvent mie tant, si doivent mener de petis vaisseaulx coursaires avec eulx, esquels doivent de touttes pars envoyer espies pour savoir du convine de leurs ennemis. (CHR. PIZ., Fais armes cheval., 1410, 71 v°). Dit que ceulx qui vont pour eulx combatre doivent estre mieulx et plus fort armez que ceulx qui sur terre se combatent ; car ilz ne se meuvent mye tant. Si doivent mener de petiz vaisseaulx coursaires avant eulx, èsquelz doivent de toutes pars envoyer espies pour savoir de la convine des ennemiz. (BUEIL, II, 1461-1466, 56).

II. -

Subst.

A. -

"Celui qui fait des courses, des attaques sur mer" : Furent aussi prins et mis esdictes galées deux noz sergens de nostredicte ville de Montpellier, et par les gens et facteurs dudit Jacques Cuer, chargiez et baillez aux coursaires et pirates pour et en eschange d'autres gens (Doc. 1453. In : Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 9). En ces jours les coursaires, aultrement dis escumeurs et pilleurs de mer, assaillirent toutes les mers en habondant multitude et tellement qu'ilz combattoient pareil a pareil contre les nefz des Rommains et avoient afflictionee de famine la cité de Romme et Ytalie ["coursaires... mer" trad. lat. pirata] (MAMEROT, Romuleon D., 1466, 120). À Guillem, greffier des crims, pour son veaige à Yères, quérir les livres, pris par le coursaire de Tholon et arrestez par la court ; pour non avoir paié la décime II fo IIII go (Comptes roi René A., t.1, 1477, 244).

 

-

Corsaire de mer : Et que plus est, pour la seurte de leur seigneurie et de leur marchandie, chacun an ladicte seigneurie tient huyt galees armees a ses fraiz et despens, pour la garde de la mer. Et est notoyre que se ne fussent lesdictes galees de garde, nul ne pourroit aler par mer pour les coursayres et larrons de mer qui se espandroient par tout. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 254). ...saint Augustin, en son livre de la Cité de Dieu, racomte que ung pirate ou corsaire de mer, nommé Dyomedès, fust en sa nave pris... (LA SALE, Sale D., 1451, 86). De Anthoine Champautin, coursaire de mer, (...) la somme de trente-cinq escuz sur la décime qu'il doit au roy pour certaine prinse qu'il a faictes avecques sa fuste et butinée à Nyce (Comptes roi René A., t.2, 1477, 459). Mais les Espagnoz et autres coursaires de mer les ont par maintez fois prins et menez en seruaige tant qu'ilz sont demourés pou de gens. (BÉTHENCOURT, Canarien G., c.1490, 134).

 

-

Peril de corsaires. "Danger de rencontrer des corsaires lors d'un voyage maritime" : Et si partîme de Venise avecques naves et avecques galées, et avecque lez personnes et marchandises, avecques périlz de fortune de mer et de coursaires (Passage Terre Sainte Piloti D., 1441, 189).

B. -

P. ext. "Truand" : Les officialx de justice De saincte eglise en lour office Ont de clers, de chaitiz coursaire. Cilz faulx clers diffament l'office, Quart tropt sont plains de malvais vice. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 70).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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